samedi 17 novembre 2012
Les faux moudjahidine - المجاهدين المزيفين
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Les faux moudjahidine
Ils subissent l’intolérance et la xénophobie: Le quotidien difficile des étudiants africains en Algérie
Informations
& Réflexions a partagé une excellente enquête du journal El Watan sur le racisme en Algérie. Ce thème, complexe, exige d'y réfléchir sérieusement. Le même journal avait publié le 08 aout 2010 un dossier sur
le quotidien des étudiants subsahariens en Algérie, composé, principalement,
d'un article et d'un entretien avec la sociologue Nasséra Merah qui affirmait,
entre autres, que «la société algérienne n’est pas devenue xénophobe, elle l’a
toujours été». Informations & Réflexions republie le dossier, car toujours
d’actualité, ci-dessous :
Par Djedjiga
Rahmani
Les
avis des étudiants subsahariens sur les conditions d’accueil en Algérie sont
partagés. Certains parlent de racisme et d’intolérance, d’autres expliquent les
difficultés rencontrées à cause des différences entre les sociétés que certains
n’arrivent pas à transcender. Ces étudiants reconnaissent tout de même et
unanimement que l’Algérie leur a offert la possibilité d’avoir un grand
diplôme. Ce qui relève, souvent, de l’impossible dans leur propre pays. «Il y a
4 ans, ce n’était pas facile de circuler dans la rue algérienne sans être
dérangé. Et quand on voit un étudiants étranger (subsaharien) accompagné d’une
Algérienne, on insulte la fille», a regretté Hamidou Konaté, représentant des
étudiants étrangers à l’université de Tizi Ouzou. Même si notre interlocuteur
reconnaît que depuis quelque temps les mentalités ont beaucoup changé. Surtout
à la fac.
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Les Algériens sont-ils racistes ?
Par
Amel Blidi
Quelle
perception a le citoyen algérien des ressortissants étrangers, notamment
africains ou asiatiques, qui passent ou s’installent momentanément dans notre
pays ?
Chacun
a répondu au cours de notre enquête selon ce que lui a dicté sa conscience,
mais il est généralement admis que le comportement de certains nationaux laisse
à désirer…
Dans
un bus allant de Bab Ezzouar à Alger, elle tance sa fille : «Tais-toi, sinon
j’appelle ‘‘el kahloucha’’, la Noire assise là-bas. Regarde-la, elle est laide
!» La femme noire dont il est question, en djellaba et foulard rose, fait mine
de ne pas entendre. La fillette se blottit dans les bras de sa mère, certains
passagers esquissent un sourire et l’autobus slalome sur l’autoroute menant à
Alger afin de contourner les embouteillages.
mercredi 14 novembre 2012
Un pays malade de ses dirigeants : l’exemple du sort de la diaspora algérienne en France
«…Depuis toujours, Paris est la retraite dorée de [la] nomenklatura [algérienne] en faillite. Plus Alger dénonce le rôle occulte de la France, plus les dirigeants algériens se précipitent à Paris pour préparer un avenir menacé.»Nicolas Beau
Par Lyes Benyoussef
Loin
d’être une simple erreur, il s’agit là d’un résultat voulu d’une politique algérienne
qui, délibérément, sacrifie les intérêts du peuple dans l’autel de ceux de la
caste dirigeante et de ses nombreuses ramifications. Exemple tiré de
l’actualité : Mohamed-Chafik Mesbah, colonel du DRS en retraite, note dans les colonnes du Soir d'Algérie à
propos des relations algéro-américaines : «Le président Abdelaziz
Bouteflika a, selon toute vraisemblance, tracé sa feuille de route vis-à-vis
des Etats-Unis d’Amérique en termes d’objectifs stratégiques. Dans cette
feuille de route, ce sont moins les principes de doctrine militaire et
diplomatique qui y sont en jeu que la pérennité du régime, au travers d’un
quatrième mandat présidentiel, perspective de plus en plus probable.» Cela est
valable concernant la relation de l’Etat algérien, otage d’un système de
rente/corruption, avec tous les Etats Occidentaux, dont la France.
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Le sociologue Nacer Djabi : «Quand de hauts responsables vont en France, ils ne voyagent pas mais rentrent chez eux»
-Quel
rapport entretient, selon vous, le ministre, en particulier, et le commis de
l’Etat, en général, avec l’argent, le confort et les privilèges. Dans votre
ouvrage Al Wazir Al Jazaïri, Oussoul Oua Massarat (le ministre algérien,
origine et trajectoire)n vous insistiez sur les origines «paysannes» de l’élite
ministérielle.Comment interfèrent-elles sur ce rapport ?
-Dans
cet ouvrage, je n’ai pas traité la relation du ministre avec l’argent sachant
que la question est sensible au sein de la société algérienne, surtout quand
cet argent rime avec politique. La société algérienne n’a pas encore résolu ses
conflits historiques avec l’argent, considéré avec beaucoup d’hypocrisie, aimé
et adulé, convoité légalement et illégalement mais appelé par ailleurs «wassekh
edounia», «souillure de ce bas monde».
Résidences, indemnités, berlines, lignes de crédit... Quand l’Etat s’offre un «train de vie» impérial
Par
Mohand Aziri
Train
de vie impérial, dépenses somptuaires, faste et bling-bling, l’Etat s’asphyxie
dans ses comptes spéciaux, se noie dans ses puits tarissables de pétrole. Des
salaires mirobolants, des privilèges
innombrables et démesurés, des résidences somptueuses, l’Etat et ses agents
baignent dans le luxe indécent, dépensent sans compter, sans rendre
véritablement compte de l’utilisation de l’argent public. Un «Etat de la
gabegie» dont les dirigeants confondent souvent
«bien public» et «bien privé», richesse monétaire et développement.
«L’Algérie n’est pas la Suède», dixit Daho Ould Kablia, le ministre de
l’Intérieur (entretien au Soir d’Algérie, édition 8 novembre 2012).
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Ces nouveaux riches qui échappent au fisc
Par Melissa
Roumadi
La
multiplication des transactions informelles, la circulation d’importants flux
de cash, la généralisation de la corruption et l’ampleur que prend la
spéculation à tous les niveaux du marché ont permis à certains un
enrichissement facile et rapide. De grosses fortunes sont apparues du jour au
lendemain, affichant avec exubérance une opulence arrogante, au moment où les
salariés voient leur pouvoir d’achat se réduire comme peau de chagrin sous
l’effet de l’inflation alimentée par ces nouveaux barons de l’informel.
Profitant des failles d’un système sclérosé pour amasser des fortunes au
détriment des contribuables, ces nouveaux riches échappent non seulement au
contrôle du marché, mais aussi à toute forme de contribution et de surveillance
fiscale. Une situation qui ne manque pas de susciter le mécontentement de la
population et d’alimenter un débat public qui, depuis quelques semaines, presse
les pouvoirs publics à réagir.
mardi 13 novembre 2012
Présidents et argent : sur une dérive occidentale de la démocratie
Par
Lyes Akram
Aujourd’hui,
on connaît assez les chefs d’Etat dans le Tiers-Monde et plus particulièrement dans
le Monde arabe. Dans cette partie du monde, ce sont des rois, émirs et autres
présidents à vie avec succession programmée post-mortem, omnipotents bien que
grabataires, régnant par le fer et le feu sur des populations domestiquées par
de redoutables polices politiques, ces célèbres moukhabarète. Ce sont surtout des
potentats au train de vie de satrapes, dilapidant l’argent du contribuable ou
le plus souvent des rentes fabuleuses qui sont, au demeurant, épuisables car issues de
l’exploitation de richesses tout sauf perpétuelles. Il semble, malheureusement,
que cette dernière caractéristique (l'enrichissement) attise l’appétit des présidents et hauts
dirigeants soi-disant démocratiques, en Occident. Dans la courante édition du
Monde Diplomatique, l’article de la dernière page, signé Ibrahim Warde, aborde
précisément cette question : le rapport des chefs d’Etats en Occident à l’argent,
à travers le cas de l’ancien premier ministre britannique Anthony Blair. D’emblée,
Ibrahim Warde rappelle ce propos de Nicolas Sarkozy en 2008 alors qu’il n’envisageait
pas briguer un second mandat, cité par Le Point : « Président, on a
été six à faire l’job. Regardez les seconds mandats, hein ? Pas formidables !
Alors, moi, en 2012, j’aurai 57 ans, je me représente pas. Et quand j’vois les
milliards que gagne Clinton [il avance le visage, cligne des yeux à
répétition], moi, j’m’en mets plein les poches ! [il frappe de ses mains les
deux poches de son veston]. Je fais ça pendant cinq ans et, ensuite, je pars
faire du fric, comme Clinton. 150 000 euros la conférence ! » Ibrahim
Warde affirme que William Clinton était endetté à hauteur de 11 millions de
dollars à la fin de ses mandats en janvier 2001 et, devenu « écrivain et conférencier »,
une année plus tard, l’homme et sa femme sont déjà millionnaires !
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Le suicide, un véritable problème de santé publique
Par
le Pr Ziri Abbès
Le
suicide constitue aujourd’hui un véritable problème de santé publique dans le
monde, compte tenu, d’une part, de la complexité étiopathogénique, et d’autre
part, des conséquences socio-psychologiques qu’il engendre. Le suicide est un
phénomène universel connu depuis l’antiquité, condamné par les doctrines
religieuses et considéré comme un péché. Le terme suicide a été inventé par
l'Abbé Desfontaines en 1737, remplaçant le terme «d'homicide de soi» longtemps
considéré comme une infraction grave, ce dernier a été défini par Durkheim
1858-1917 comme tout cas de mort qui résulte directement ou indirectement d'un
acte positif ou négatif accompli par la victime elle-même et qu'elle savait
devoir produire le résultat. A noter qu’avant d’arriver à l’acte suicidaire,
l’être humain passe par plusieurs étapes appelées «le processus suicidaire» au
sein duquel on repère trois phases séquentielles, à savoir :
dimanche 11 novembre 2012
Ahmed Benbitour : «L’urgence du changement du système de gouvernance s’impose»
Par
le Dr Ahmed Benbitour
L’Algérie
traverse aujourd’hui une situation difficile et paradoxale. Ses fondamentaux
n’ont jamais été aussi favorables : des richesses minières et agricoles
abondantes, une démographie maîtrisée, une masse de cadres de niveau très
appréciable pour un pays de taille intermédiaire, une infrastructure qui couvre
tout le territoire pour enclencher rapidement un véritable processus de
développement, une population qui est largement revenue des vertiges
idéologiques qui ont fait perdre beaucoup de temps au pays. Toutefois, les
ressources en hydrocarbures nécessitent une révision du mode de leur
exploitation.
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