A la mémoire de Nizar Kabbani, le plus grand poète arabe
C’était il y a exactement 13 ans, jour pour jour. Le poète de la femme, le poète de la révolution, le poète révolté, le Damascène -tel aimait-il se présenter- s’est éteint le 30 avril 1998, à Londres, des suites d’une maladie, après une longue vie (75 ans) houleuse où son talent indéniable, talent qui a fait de lui le plus grand poète d’expression arabe de notre époque, lui avait servi d’arme redoutable contre l’archaïsme, le machisme et la misogynie d’un coté et la tyrannie, la servitude et l’oppression de l’autre. Ainsi, Nizar, qui n’a laissé aucune personne indifférente à son égard, s’était battu sur tous les fronts. Et il a légué à la postérité près d’une cinquantaine de livres, entre recueils de poésie (sensuelle et politique) et prose (essais, théâtre).
Le poète de la Femme
Depuis ses deux premiers recueils de poèmes, « La brunette m’avait dit » paru en1944, et « Enfance d’un sein » paru en 1948, Nizar s’est trouvé une vocation. Celle d’un briseur de tabous, et ce, dans une société qui en cultivent à foison. Surnommé le poète de la femme, celle-ci l’a hanté jusque dans ses derniers écrits.