Par Lyes Benyoussef
Le contrôle des
médias, de ce qui s’écrit et de ce qui se dit, est une caractéristique de tout autoritarisme à travers l’histoire — y compris l'algérien. Toutefois,
des journaux en Algérie, à la suite des évènements d’Octobre 1988 et de l’ouverture « sous
surveillance » consentie par le régime de Chadli Benjdid, ont pu maintenir
un minimum de liberté et constituer un espace critique à l’égard du pouvoir.
Après tout, celui-ci, avec une police politique redoutable car omnipotente,
pouvait censurer quand il le jugeait nécessaire. Et ce fut le cas de
nombreuses fois. Pour avoir été censuré par la police politique, nombre de journalistes
algériens en tirent fierté. Cependant, les journaux, dont le lectorat est
limité, notamment les plus critiques — tous francophones malheureusement —, ne
jouent pas le même rôle avec les masses populaires que la télévision.