«
De même que je ne voudrais pas être un esclave, je ne voudrais pas être un
maître. Telle est ma conception de la démocratie. »
Abraham Lincoln
«
Dans la plupart des pays, les citoyens possèdent la liberté de parole. Mais
dans une démocratie, ils possèdent encore la liberté après avoir parlé. »
André
Guillois
Je crois que réagir à un article(1), fut-il court, paru au Quotidien d’Algérie est un devoir patriotique. Ne serait-ce que pour dire qu’en Algérie, une autre opinion existe. Et elle a bel et bien le droit de s’exprimer. D’ailleurs, n’est-ce pas le débat la preuve de la vitalité d’une société ?
Organe d’information du Front du Changement Nationale, front qui se veut fédérateur de toutes les énergies sincères des patriotes Algériens – sans exclusion – désireux d’instaurer un régime «démocratique» en cette terre qu’est la nôtre, le Quotidien d’Algérie a publié récemment un petit article intitulé «Pourquoi pas une démocratie musulmane?». A priori, une «démocratie musulmane» ne peut que plaire aux Algériens en particuliers, et à tous les musulmans en général. Dont l’auteur de ces lignes. N’ayant aucun problème ni avec la démocratie, ni avec l’Islam, donc «pourquoi pas une démocratie musulmane?» est une question digne d’intérêt.
Cela, en effet, implique nécessairement, qu’il y aurait une démocratie juive, chrétienne, etc. Et donc des démocraties aux teints religieux...
La question est peut-être plus intéressante si on l’a reformule autrement. La démocratie, a-t-elle besoin d’être «islamisée» afin qu’elle soit applicable en pays musulmans ?
Méditez sur ce thème si délicat (démocratie en «terre d’Islam») est l’objet de cette modeste contribution.