Par Lyes Akram
Cependant
que la Nation Algérienne
est en péril et vit une crise grave, les décideurs persistent dans une
opiniâtreté criminelle en refusant d’admettre l’évidence et de céder à une
véritable réforme institutionnelle pour endiguer cette crise qu’ils ont pourtant
provoquée. Malheureusement, une partie de la population est frappée de cécité
politique et ne veut voir, ni comprendre la situation désastreuse actuelle. Ainsi,
à la fois cocasses et pathétiques, les Algériens pro-régimes et contre le
changement ne finissent pas de surprendre.
Alors
que la situation en Syrie est alarmante à cause des crimes contre l’humanité
perpétrés par le régime de Assad, on voit que ni l’Otan, ni aucune puissance étrangère
n’aient envisagé sérieusement de s’y mêler en y envoyant des forces armées ni
en armant les manifestants, et ce même après plus de 2600 morts (chiffre de
l’ONU). Et les raisons ne sont pas si difficiles à deviner : d’abord les
Syriens, contrairement aux Libyens qui furent obligés de le faire, n’ont tout
simplement pas demandé une assistance étrangère et croient toujours en la
capacité de la non-violence comme unique moyen de changer le régime, étant,
comme le dit le Mahatma Gandhi, « le langage de notre espèce, tout comme
la violence est le langage de la brute » ; et, ensuite, parce que le
régime de Assad, qui a maintenu le statuquo malgré l’occupation étrangère d’une
partie du territoire syrien, le Golan, sert l’ennemi traditionnel des peuples
arabes : Israël. Pour être objectif, il faut dire aussi que Assad n’a pas
déclaré sa volonté d’exterminer les « rats » – qualification
despotique des peuples arabes. Pour ce qui est de l’Algérie, autant que je
sache, aucun citoyen (de l’opposition ou pas) n’a pensé à demander une telle
ingérence dans notre pays. Pourtant, certains Algériens ont décidé, comme ça,
qu’il y aurait un danger réel qui pèse sur notre pays : l’Otan interviendrait,
si le peuple se lève de sa torpeur et se soulève contre la tyrannie criminelle
incarnée par un régime somme toute illégitime et incompétent.