Par
Lyes Akram
Inénarrable,
le régime algérien n’a d’égal que lui et parvient à chaque fois à se surpasser.
Ayant développé des réflexes pavloviens nauséeux, il est devenu lui-même
prévisible à bien des égards. Il en est ainsi des moments choisis, toujours
précédés par les mêmes prémices et qui sont devenus périodiques, pour
l’utilisation de la carte du « péril intégriste », que des journaux,
à l’image de « L’Expression », savent comment propager. Pareil pour
la « main de l’étranger », dont la diffusion est assurée quasi-exclusivement,
cette fois, par la presse arabophone. Ainsi, depuis avant l’indépendance et sa
confiscation, qui n’avait pas tardé, les décideurs ont toujours accusé tous
ceux qui ne les ont pas déifiés et qui ne se sont pas prosternés devant leur
médiocrité de connivence directe ou indirecte avec l’étranger et de haute
trahison, sans apporter, toutefois, la moindre preuve, ni même le moindre indice.
Ces
ruses ont pour but la manipulation du peuple afin qu’il applaudit sur des
crimes. La manipulation, en général, on le sait, s’adresse aux sentiments des
cibles et non à leur raison, celle-ci étant, par définition et essence, la
faculté de discernement, propre à l’esprit humain.