II- L’arrestation et la prison
« Le ‘‘Che’’ a peut-être eu de la chance, celle d’avoir participé à la destruction d’un fascisme de droite [régime de Batista], sans devoir assister à la perversion d’une révolution en fascisme de gauche [Cuba de Castro]. »
Ali Mécili.
Par Lyes Akram
Hiver 1964. Une répression particulièrement féroce s’abat sur la Kabylie, base populaire du FFS, dont les unités armées (ou ce qui en restent, après le ralliement du colonel Mohand Oulhadj à l’ANP compte tenu du conflit avec le Maroc : la « guerre des sables ») se tiennent malgré une faiblesse relative. Ben Bella, obnubilé par un pouvoir auquel il est arrivé dans sur les chars de l’armée des frontières, use de la tactique, si dangereuse sur l’unité nationale, léguée par la France qui en avait fait une devise : « diviser pour régner ». Tous les officiers de l’ANP que Ben Bella utilise dans sa répression des maquais du FFS en Kabylie, sont en fait, des Chaouis (habitants des Aurès). Cela a pour objectif aussi de s’affermer et s’affermir vis-à-vis du colonel Mohamed Boukharouba.