jeudi 10 mars 2016

Le syndrome de Cologne ou l'orgie carnavalesque

Grand anthropologue algérien

Par Nadir Marouf 

Suite au débat médiatique suscité par l'article de Kamel Daoud dans le «Monde» où l'anthropologie, voire la psychanalyse, se muent en débat idéologique jusqu'à faire intervenir publiquement le Premier ministre français, je me réveille de mon amnésie pour évoquer un ancien souvenir. 
Il ne s'agit pas pour moi d'entrer dans la surenchère de l'invective, sachant que la liberté d'expression est mon maître mot, à condition que l'on ne s'improvise pas psychanalyste, anthropologue ou sociologue à moindre frais. Je voudrais seulement rappeler un fait peu connu chez nous : celui de la fête du carnaval dont les préparatifs durent plusieurs jours jusqu'à la fête des Cendres (Mardi gras).

Le pétrole, la face cachée d’une prétendue fracture sunnites/chi’ites

Par Ahmed Henni

Présentée par la monarchie saoudienne comme la cause unique des violences au Moyen-Orient, la fracture sunnites/chi’ites sert à masquer la compétition autour de la souveraineté sur les champs de pétrole ou de gaz, situés pour l’essentiel dans des zones peuplées de chiites.
Il suffit de superposer deux cartes – celle des champs pétrolifères au Moyen-Orient et celle des peuplements chi’ites – pour s’apercevoir que, là où des majorités chi’ites habitent en surface, du pétrole se trouve en sous-sol – et, pratiquement, rien que là. 
Observons la carte des peuplements chi’ites :
Carte des peuplements chi’ite au Moyen-Orient

Observons maintenant la carte des champs pétrolifères (en vert : pétrole ; en rouge : gaz) :

Le coût économique du 4e mandat de Bouteflika


Par El Kadi Ihsan
Lorsque le président Bouteflika a fait son AVC le 27 avril 2013, un cycle économique avait déjà pris fin. Mais c’est deux ans plus tard, en pleine aventure déliquescente d’un improbable 4e mandat présidentiel à la tête de l’Algérie, que la perception de ce changement de période devient un peu plus claire, pour lui et pour son entourage. Conséquence, une montée de panique.
Le 3e mandat de Abdelaziz Bouteflika avait déjà un coût économique. Le financement par le transfert social à flux non soutenable du statu quo politique. Le 4e mandat va présenter une facture anxiogène au moment de solder les comptes. Avant le 27 avril 2013, le statut quo du modèle économique était une option volontaire. Depuis le contre-choc pétrolier, le président de la République se réveille lentement, veut agir, mais ne peut plus. La poursuite du statu quo des politiques publiques en devient inertielle. Les conséquences sont considérables d’une absence d’animation politique par le Président de la réponse globale à la crise qui arrive. En particulier dans un système de décision hyper centralisé oÙ l’arbitrage de l’instance présidentielle est requis en permanence. Selon le vœu même de Abdelaziz Bouteflika au dessein omnipotent déclaré. L’Algérie de 2016 a, sur un plan comptable, plusieurs avantages par rapport à celle de 1986 ou 1987 lorsque s’est précisé le grand contre-choc qui allait changer la trajectoire politique de l’Etat : réserves de change importantes, presque pas de dette extérieure…
Mais elle a, en sa défaveur en 2016, une tare névralgique : pas de feuille de route pour le changement, et pas de président actif pour le conduire.

Algérie : Langues centrales, langues locales et guerres linguistiques fomentées par le régime

Pour l’auteur de cette contribution, « ni l'arabe ni le français ne représentent, aujourd'hui, en Algérie des instruments d'une homogénéisation culturelle offrant des issues vers le haut – et les langues locales encore moins ». Le pouvoir, écrit-il, « oriente davantage les forces sociales vers des ‘’guerres linguistiques’’ (...) et comme les militants linguistiques de tous bords, il n'offre qu'une folklorisation religieuse ou localiste, et ne promeut, dans aucune langue, une centralité positive apportant un plus aux populations ».

Par Ahmed  Henni

Les Maghrébins Augustin, Ibn Khaldoun ou, entre autres, Kateb Yacine seront parmi les plus grands penseurs, respectivement, du christianisme et de l'humanité, des sciences sociales et historiques, ou de la poésie et littérature. L'accès à une langue de haute culture – ici le latin, l'arabe, ou le français – permet de s'approprier, à une époque donnée, les œuvres de l'humanité connue. Les langues locales ne peuvent le faire. Elles manquent de moyens matériels. Nous y reviendrons.

Fin de la police politique ou restauration d’une présidence régalienne ?

 Par Yacine Temlali

Le Département du renseignement et de la sécurité (DRS), la trop puissante police politique algérienne, a été marginalisé sans drame par un vieux président de 78 ans, malade et impotent, ouvrant la voie à la restauration de la présidence toute-puissante dans le style de Houari Boumediène et Chadli Bendjedid. Mais la crise économique et la fragilité de l’Exécutif lui interdisent d’aller trop loin contre le dernier rempart du régime.

Autoproclamé dieu de l'Algérie, sa déchéance rappelle plusieurs fables.
Mohamed Médiène

Le 13 septembre 2015, un communiqué de la présidence de la République annonçait la mise à la retraite du chef du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), le général de corps d’armée Mohamed Mediene, et son remplacement par l’un de ses anciens subordonnés, le général-major à la retraite Bachir Tartag. Cette annonce a été considérée, non sans raison, comme un événement majeur.
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