La
morale de Kant reflète la maxime personnaliste : «Agis de telle sorte que la
personne humaine en toi et en autrui soit toujours considérée comme finalité et
non comme un moyen.» Quand on aborde un problème aussi sérieux et crucial que
celui des droits de l’homme, qui sont le sel de la terre, une avancée certaine
de la démocratie, un espace de liberté, de dignité et de justice, il faut les
prendre dans toutes leurs dimensions, sans étroitesse ni omission, parce qu’ils
ne sont pas divisibles et sont porteurs de droits politiques, économiques, sociaux
et culturels.
vendredi 20 avril 2012
Ali-Yahia Abdennour: «L’homme a la faiblesse de se prendre pour ce qu’il n’est pas»
Alain Gresh: «Je suis sûr qu’une nouvelle fois l’Algérie nous surprendra…»
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Initiative pour un Changement Démocratique en Algérie
Communiqué
de presse
Au
lendemain de l’indépendance confisquée, à la suite du coup de force orchestré
par le clan d’Oujda, contre le gouvernement provisoire (GPRA), les Algériennes
et les Algériens ont été mis sous tutelle, qui allait se révéler aussi inexorable
qu’elle était terrifiante. Une chape de plomb s’est inexorablement abattue sur
un peuple qui pansait ses blessures après plus d’un siècle de colonisation. Il
en est né un système de pouvoir occulte, adossé à une façade civile, en
perpétuelle mutation, un triomphe du machiavélisme et du cynisme politique, qui
lui permettront de neutraliser, de domestiquer et de réprimer toute tentative
de remise en cause de l’ordre établi.
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FCN
Ben Bella, «un nationaliste arabe francophone et un Berbère réfractaire au berbérisme»
«Un
nationaliste arabe francophone et un Berbère réfractaire au berbérisme.» C’est
en ces termes que Omar Carlier qualifie Ahmed Ben Bella, auquel il consacre une
biographie, un travail, dit-il, resté en attente et dont le matériau a servi à
la conférence, organisée en collaboration avec le CRASC, qu’il a donnée hier au
Centre d’études maghrébines en Algérie (CEMA). Il résume en quelque sorte les
paradoxes de l’homme mais qui n’altèrent en rien le rôle important qu’il a eu à
jouer dans le mouvement national, la guerre de Libération et l’Algérie
indépendante.
L’ancien premier secrétaire du FFS Kamel Karboua appelle au boycott
DÉCLARATION
En un demi-siècle d’indépendance, l’Algérie ne s’est jamais retrouvée
dans une situation aussi incertaine que celle d’aujourd’hui. A la gestion catastrophique sur le plan interne s’ajoute la débâcle
diplomatique et l’absence totale de vision stratégique. Le pouvoir donne
l’impression de naviguer à vue, au gré de facteurs exogènes et ne se
souciant guère de ce qui peut advenir du pays. C’est dans ce contexte lourd et complexe qu’intervient l’élection
législative dans l’indifférence totale des citoyennes et citoyens,
écrasés qu’ils sont par le poids d’un quotidien des plus insupportables.
Massinissa, Syphax et le destin de la Numidie
Par Messaoud
Djennas
Un
documentaire consacré au grand roi numide, Syphax, diffusé récemment par Canal
Algérie, me donne l’opportunité de revenir sur une séquence exceptionnelle de
l’histoire antique de l’Algérie. Je précise de suite que j’ai beaucoup apprécié
l’objectif des réalisateurs, à savoir réhabiliter la mémoire du grand Aguellid,
Syphax. Il faut bien dire, en effet, que pour tous les Algériens qui
s’intéressent au lointain passé de notre pays, la légende de Massinissa, fondateur
de la Numidie,
éclipse tous ses contemporains, dont son voisin et rival Syphax.
Seloua Luste Boulbina, philosophe écrivaine: «En France, je ne me suis jamais sentie chez moi»
Algérienne,
agrégée de philosophie, directrice de programme au Collège international de
philosophie, écrivaine, Seloua Luste Boulbina vient de publier un beau livre
dans lequel, avec beaucoup de finesse et un grand talent d’écriture, elle
aborde quelques thèmes fondamentaux : le désintérêt des Européens à l’égard du
monde arabe, l’orientalisme, «colonialisme de l’esprit», le monde arabe,
«fiction politique»…, l’art et la littérature, «des masques qui permettent de
parler vrai»… Sur ces questions, et quelques autres, Séloua Luste Boulbina
s’est entretenue avec El Watan.
L’avenir de la société civile dans le monde arabe: le cas de l’Algérie
Les
révoltes populaires vécues par le monde arabe sont la conséquence de
l’injustice sociale, la corruption, la hogra, le chômage, la mauvaise gestion
qui ont favorisé depuis fort longtemps la dilapidation de l’argent public et la
spoliation des ressources naturelles.
Bien
que certains experts et analystes rappellent
aujourd’hui que les pays du monde arabe ont leur propre particularité, il
n’en demeure pas moins que les régimes politiques des présidents dictatoriaux
et des princes tyrans ont
fonctionné pour aboutir surtout
aux mêmes résultats, à savoir l’asservissement et l’assujettissement de leur
peuple. La crise que vivent les pays du monde arabe est identique. Elle est
liée à l’absence d’une volonté politique pour changer les choses et elle est
liée fondamentalement à la mauvaise gestion des affaires publiques.
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