Il n’est pas facile d’agir correctement, surtout en des situations complexes où l’absence de repères décuple en effet la difficulté de choisir une option car c’est toujours au détriment d’une autre. Choisir c’est renoncer au reste, dit-on. Mais on peut imaginer que l’éventail des erreurs que l’homme puisse commettre est assurément large. Peut-être assez large pour ne pas répéter la même erreur. Pour autant, il y a chez de nombreux Algériens une obstination désolante à répéter indéfiniment la même erreur ! Le problème n’est pas dans le fait de commettre des erreurs – qui n’en commet pas ? – mais lorsque c’est la même erreur que l’on répète. Indéfiniment. Ici, je veux parler du problème des langues en Algérie et des malencontreuses erreurs des militants de certaines causes au demeurant nobles mais desservies par leurs propres défenseurs.
jeudi 24 mai 2012
Commentaire sur le tamazight : De l’obsession algérienne de répéter indéfiniment la même erreur
Libellés :
Actualité
,
Algérie
,
Analyse
,
Langue arabe
,
Langues et dialectes
,
Réflexion
,
Tamazight
L’Algérie au lendemain des législatives : la consécration d’un ordre rentier précaire
Par Nadji Safir (sociologue)
Les
résultats officiels des élections législatives du 10 mai 2012 en vue du
renouvellement de l’Assemblée populaire nationale (APN) sont connus. L’importance
de l’abstention, officiellement établie à 56,86%, doit y être relevée comme un
phénomène politique et social majeur, marquant la faible adhésion de la
population au processus électoral engagé. Et
ce, alors même que la campagne électorale, en termes de communication, a été
menée dans un contexte marqué du côté des autorités par une exagération
outrancière, voire une dramatisation tout à fait excessive de l’importance des
enjeux liés à la participation au scrutin.
La voie ouverte pour une succession présidentielle, telle que voulue par Abdelaziz Bouteflika
Par Rachid Grim
Le
président Bouteflika a très largement réussi son pari d’organiser – et de faire
très largement reconnaître, en interne et en externe – le scrutin
législatif du 10 mai 2012. Tout
semble s’être passé selon un scénario minutieusement préparé en laboratoire,
avec ou sans l’aval des puissances occidentales, qui avaient tout à gagner
d’une reconduction «démocratique» du système politique algérien.
mercredi 23 mai 2012
L'impossible réforme de l'Algérie avec l'actuel régime
Par
Zoubir Benhamouche (économiste)
&
Kamal Benkoussa (financier)
L’importance
et l’urgence des réformes à mettre en œuvre, dans quasiment tous les domaines, sont
soulignées avec une telle acuité que cette question [l'Algérie, est-elle réformable ?] peut paraître saugrenue. Pourtant,
elle est d’une grande pertinence et elle apparaît beaucoup plus d’actualité
aujourd’hui qu’elle ne l’eût été à la fin des années 1990. Le monde économique,
autant que la société civile en Algérie, et également nombre de pays
partenaires de l’Algérie, appellent à des réformes économiques et
institutionnelles. L’enjeu souligné est l’endiguement de la vague de
contestation sociale qui s’est abattue sur l’Algérie depuis plusieurs années
maintenant, et la menace d’instabilité qu’elle laisse planer.
mardi 22 mai 2012
Islam, laïcité et modernité : l’exemple des sociétés arabes contemporaines
Pour comprendre la place ou plutôt le devenir de la laïcité, en tant qu’idée et pratique, dans les sociétés musulmanes contemporaines, il faut éviter surtout l’approche culturaliste simpliste prédominant dans les études orientales. Cette approche suppose à tort que la laïcité est une valeur culturelle propre à certaines cultures, que les cultures n’évoluent pratiquement pas et que les organisations sociales des différentes communautés sont déterminées en grande partie par ces cultures toujours identiques à elles-mêmes. Je pense, au contraire, que l’émergence et le développement du phénomène de laïcité en tant que valeur et pratique sociétale ne peuvent être saisis que dans le cadre de l’avènement de la modernité, en Orient musulman comme en Occident chrétien.
Libellés :
Analyse
,
Burhan Ghalioun
,
Histoire
,
Islam
,
Islamisme
,
Laïcité
,
Modernité
,
Politique
,
Réflexion
,
Société
,
Sociologie
dimanche 20 mai 2012
Les révolutions arabes : un an plus tard
Par Samir Amin
Les victoires électorales de l’Islam politique en Egypte et en Tunisie
La
victoire électorale des Frères Musulmans et des Salafistes en Egypte (janvier
2012) n’est guère surprenante. La dégradation produite par la mondialisation
capitaliste contemporaine a entraîné un gonflement prodigieux des activités
dites « informelles », qui, en Egypte, fournissent leurs moyens de
survie à plus de la moitié de la population (les statistiques disent :
60%). Or les Frères Musulmans, sont fort bien placées pour tirer profit de
cette dégradation et en perpétuer la reproduction. Leur idéologie simple donne
une légitimité à cette économie primitive de marché/ de bazar. Les moyens
financiers fabuleux mis à leur disposition (par le Golfe) permettent de le
traduire en moyens d’action efficaces : avances financières à l’économie
informelle, charité d’accompagnement (centres de soins et autres). C’est par ce
moyen que les Frères s’implantent dans la société réelle et la place sous leur
dépendance.
Libellés :
Algérie
,
Analyse
,
Changement
,
Egypte
,
Islamisme
,
Maroc
,
Monde arabe
,
Politique
,
Printemps arabe
,
Réflexion
,
Samir Amin
,
Société
,
Syrie
Inscription à :
Articles
(
Atom
)