Et voila que vient se confirmer ce que tout le monde attendait : les élections législatives du 10 mai ont connu une forte abstention, résultat de l’incompétence manifeste d’un régime on ne peut plus illégitime. Le taux de participation n’a pas dépassé un piètre 20% et tout ce qui est en dessus résulte de la magie du DRS et de l’administration d’Ould Kablia. Une fois encore, une assemblée illégitime est née, dominée largement par Le FLN, secondé par le RND, quelques islamistes, et où les députés du FFS ont remplacé – numériquement même ! – ceux du RCD. C’est donc cela le changement à la Bouteflika, 21 députés FFS ! La rupture entre l’Etat et la société va s’aggraver encore. Ces élections, un non-événement, ne méritent pas plus de commentaires.
L’article suivant a été rédigé avant le 10 mai. Après sa lecture, je me suis rendu compte qu’il était possible qu’il paraisse comme un appel au vote pour contrer une éventuelle percée islamiste dans les élections, et c’est pour cette raison que je ne l’ai pas publié, ayant opté et appelé depuis longtemps pour le boycott. Toutefois, son intérêt demeure car la démocratie est inévitable et l’organisation d’élections libres et honnêtes est une question de temps en Algérie. L’actuel régime, qui est en phase finale, va disparaître. Et les Algériens vont choisir leurs représentants. Mais lesquels ? Et pourquoi ? Cet article, à travers un cas, montre que les islamistes sont les mieux placés car les plus structurés et organisés et les plus proches des Algériens et à cela s’ajoute qu’une partie de l’électorat islamiste est auto-mobilisée, convaincue qu’elle est de servir une cause éminente. Sauf quelques coquilles, les considérations suivantes sont restées tels qu’écrites le 26 avril 2012.
L. A.