Par Mohammed Salah Chabou
Pour H. Poincaré, «la pensée ne doit jamais se soumettre ni à un dogme, ni à un
parti, ni à une passion, ni à un intérêt, ni à une idée préconçue, ni à quoi
que ce soit, si ce n’est aux faits eux-mêmes, parce que, pour elle, se
soumettre, serait cesser d’être».
Or, depuis les années 1970 et surtout après l’effondrement du bloc «socialiste», le
néolibéralisme, sachant qu’«une domination n’est jamais aussi bien assurée que
lorsqu’elle s’accomplit avec l’assentiment des dominés» (J. Baudouin), a
développé une véritable «ingénierie du consentement» soutenue, comme le
souligne Ignacio Ramonet, par «une invisible et omniprésente police de
l’opinion», qui lui a permis d’imposer une pensée unique exprimant les intérêts
du capital international.