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Le régime algérien a brouillé la chaine d’information arabe «Aljazeera» mardi soir, sur le satellite Nilsat, dès qu’un opposant algérien a pris la parole. Dans une émission autour de la position de l’Algérie sur la situation en Libye, la chaine a invité pour participer au débat, Mohamed Larbi Zitout, un ancien diplomate algérien, aujourd’hui opposant, représentant du Mouvement Rachad, pour donner son point de vue, aux cotés des représentants du CNT mais également d’un ancien ministre algérien qui a défendu la position officielle de l’Algérie. Pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, une chaine de télévision satellitaire a été brouillée.
Il faut savoir qu’au mois de juin 2011, le canal Al Asr, un canal qui devait diffuser des chaines de télévisions algériennes indépendantes et d’opposition, notamment la chaine Rachad TV, a été bloqué suite à une intervention des autorités algériennes. En recourant au brouillage, le régime algérien envoie t-il un message à ce canal qu’il n’acceptera pas que les algériens puissent accéder à une autre source d’informations ? Toujours est-il que cette attitude révèle un durcissement face aux aspirations du peuple à plus de liberté et de démocratie?
Depuis le début des révolutions en Afrique du Nord et dans le monde arabe, le régime algérien, plutôt que de s’inscrire dans le sens de l’histoire, a décidé de se renfermer. Au lieu de s’ouvrir à son peuple et de lui permettre de participer à la vie publique, comme le lui reconnait la constitution, le régime algérien dans une fuite en avant, accentue la répression notamment sur les médias, internet et maintenant par le brouillage des télévisions satellitaires. Avant eux, Ben Ali, puis après lui, Moubarak et enfin, Kadafi avaient brouillaient Aljazeera sans résultat. Ben Ali et Moubark, puis ensuite Kadafi, avaient même coupé internet, comme deuxième étape, pour empêcher les citoyens de leur pays, d’avoir accès à l’information et surtout de communiquer entre eux. Ces tentatives, que beaucoup jugent comme désespérées n’ont pas sauver ces régimes, et elles ne sauveront pas plus, le régime algérien.
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