(El Watan) «Sur
une demande de 30 000 doses de traitement réclamées par des médecins traitants,
10.000 seulement ont été réceptionnées, révèle une enquête menée par le Réseau
des libertés et de la dignité. Le
dossier de prise en charge des malades cancéreux est otage d’une guerre de
groupes d’intérêt», accuse le Réseau des libertés et de la dignité (RDLD).
Se référant aux entretiens que les membres de ce réseau ont eus avec différents intervenants, à plusieurs niveaux des milieux de la santé, «nous avons conclu que la pénurie de médicaments destinés aux malades cancéreux est accentuée par le bras de fer entre le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, qui ne veulent pas dépasser leurs différends et s’adonnent à une guerre qui ne dit pas son nom, bloquant ainsi toute issue pour atténuer la souffrances de milliers de malades séjournant à l’hôpital ou abandonnés à leur triste sort». C’est en ces termes que Kader Farès, membre du RDLD, résume l’origine de la détresse de plusieurs milliers de malades.
Se référant aux entretiens que les membres de ce réseau ont eus avec différents intervenants, à plusieurs niveaux des milieux de la santé, «nous avons conclu que la pénurie de médicaments destinés aux malades cancéreux est accentuée par le bras de fer entre le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, qui ne veulent pas dépasser leurs différends et s’adonnent à une guerre qui ne dit pas son nom, bloquant ainsi toute issue pour atténuer la souffrances de milliers de malades séjournant à l’hôpital ou abandonnés à leur triste sort». C’est en ces termes que Kader Farès, membre du RDLD, résume l’origine de la détresse de plusieurs milliers de malades.
Aussi,
selon les informations que le Réseau a obtenues auprès des médecins qui sont en
contact direct avec ces malades et sont justement confrontés aux conséquences
des pénuries de médicaments dont ils ont besoin pour traiter leurs patients,
«il n’y a aucune anticipation sur les besoins ni sur les difficultés qui
peuvent survenir». Le RDLD estime que «le secteur du médicament, notamment pour
les maladies chroniques, est géré au jour le jour». Le problème ne réside pas
uniquement dans le manque de visibilité ou dans la mauvaise gestion, mais, «pis
encore, dans un conflit d’intérêts qui pénalise ce type de malades pour que
chaque clan garde sa part du marché et assure ses intérêts au détriment de la
santé de milliers de personnes», soutiennent des membres du Réseau.
«L’enquête
que nous avons réalisée nous a révélé, par exemple, que sur une demande de 30
000 doses réclamées par des médecins traitants, 10 000 seulement ont été
réceptionnées», précisent nos interlocuteurs, qui s’appuient également sur les
appels de détresse lancées récemment par les médecins résidents concernant la
souffrance des malades livrés à eux-mêmes. Le Collectif autonome des
médecins résidents a révélé, quant à lui, que sur les 28 000 personnes
atteintes de cancer nécessitant une prise en charge, 8000 seulement en
bénéficient.
«Où
sont les budgets destinés à ces malades ? Pourquoi l’Etat garde-t-il le silence
sur cette question ?», s’interroge le RDLD. «C’est une atteinte aux droits de
l’homme. Nous voulons alerter et sensibiliser l’opinion publique sur ces
dérives des pouvoirs publics qui laissent faire des parties dans leur quête de
destruction des appareils et instances de l’Etat destinées à la prise en charge
des citoyens.»
Le RDLD compte organiser, le 18 février, un rassemblement devant le ministère de la Santé. «Nous ne pouvons pas nous taire devant le laisser-aller et ces atteintes aux droits de l’homme, à sa dignité et à son droit à la vie.»
Le RDLD compte organiser, le 18 février, un rassemblement devant le ministère de la Santé. «Nous ne pouvons pas nous taire devant le laisser-aller et ces atteintes aux droits de l’homme, à sa dignité et à son droit à la vie.»
L’action
de protestation sera suivie par d’autres, dans le cadre d’un calendrier tracé
par le RDLD, dans le but de contrecarrer «ceux qui bloquent l’aboutissement à
une solution définitive du dossier des médicaments pour les cancéreux». «Nous
ne voulons pas rééditer le même scénario que le dossier du Tamiflu (traitement
de la grippe porcine), importé à coûts de milliards dont on ignore aujourd’hui
beaucoup de détails», accuse Farès Kader.
Fatima
Arab
In
El Watan, 15 février 2012
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