«L’Histoire
me sera indulgente, car j'ai l'intention de l'écrire.»
Winston Churchill
Dans
son édition d’hier, le quotidien El-Khabar a publié un long entretien(1)
avec Ahmed Taleb Ibrahimi (né en 1932), un grand pôle du conservatisme algérien
rétrograde. Ministre des colonels Boumediene puis Chadli, ayant totalisé plus
de 20 ans comme ministre (successivement de l’Education, la Culture et l’Information
puis, avec Chadli, des Affaires Etrangères) cet homme demeure un témoin
important d’une longue période où, dans des postes de responsabilités, il
côtoya des hommes aujourd’hui disparus. Toutefois, narcissique, mégalomane,
révisionniste, censeur, putschiste, démagogue ad nauseam, etc., le sieur Ahmed
Ibrahimi use du mensonge pour se donner l’image d’un homme qu’il n’est pas,
qu’il n’a jamais était. Il va sans dire que dans cette Algérie où le culte des
hommes est la règle, beaucoup de minus cèdent à la version d’Ibrahimi…
Pour
commencer, il faut dire que ceux qui s’attendaient à lire quelque chose d’inédit seront déçus –
à l’image du contenu de ses mémoires (entièrement apologétique sinon quelques
critiques de Ben Bella) dont il nous promet un troisième tome bientôt. Rien
d’inconnu ou de méconnu. Mais l’homme ment et sait mentir.
Il a détruit l’école
("العروبيون اتهموني
بالتباطؤ في التعريب والفرنكوفونيون بالتسرّع")
«Les
arabistes m’ont accusé d’avoir retardé l’arabisation et les francophones de
l’avoir accélérée», note l’homme, fort de «sa réforme». Or, comme chacun sait,
l’arabisation a été, pour le malheur de l’Algérie, à la fois démagogique et
outrancière. Démagogique puisque les décideurs eux-mêmes utilisaient la langue
française y compris Ahmed Taleb Ibrahimi qui, jusqu’à ce jour, écrit en langue
française ; elle a été aussi outrancière et sans nul fondement. En un
mot : un désastre qui a nuit infiniment et aux Algériens, comme le constatera
Mostafa Lacheraf une fois nommé ministre en 1977(lire attentivement la note2),
et à la langue arabe, devenue dans certains imaginaires langue morte à cause,
précisément, de ce genre de «réforme» anti-pédagogique et antirationnelle. A ce
jour, en 2012, personne n’a écrit, en Algérie et ailleurs, en arabe ou en
français, que le régime a retardé l’arabisation ! Tous, en revanche,
s’accordent à dire que cette réforme, pour le moins malvenue, aurait méritée
plus d’attention.
Mais
passant, il y a de la matière à corriger…
D’abord
une remarque sur les journalistes Mohamed Baghali et Hamid Abdelkader, qui ont réalisé
l’entretien. Ces hommes, prototype dominant dans la presse algérienne, ne
savent que flatter la vanité de l’ancien ministre, en posant des questions du
genre : «quels sont les derniers livres que vous avez lu ?», ou «quel
est le rôle du livre dans votre formation ?» comme si l’homme est
quelqu’un d’une rarissime intelligence ou scientifique de renommée
internationale, pour qu’ils nous donnent l’exemple ! Or, il n’a été sa vie
durant non seulement un exécutant
servile - n’est-ce pas cela être ministre du colonel Boumediene puis, mine de
rien, ministre de la déboumedienisation avec le colonel Chadli ? – mais,
en outre, un abject censeur…
Révisionniste, raciste, berbérophobe
("كنت دائما أقول بأننا أخطأنا بعد الاستقلال عندما واصلنا في ترديد
خطاب الحركة الوطنية حول الهوية، والتي كان لها الحق لما ركزت في أدبياتها على
العروبة والإسلام، ولم تركز على البعد الأمازيغي.")
«Je
disais toujours que nous avons commis après l’indépendance une erreur lorsque nous avons
continué à répéter le discours du mouvement national à propos de l’identité, et
qui avait raison de centrer sa terminologie sur l’arabité et l’islam, et ne pas
concentrer sur l’amazighité…»
Lorsque
il dit « je disais toujours que…», franchement, on comprend mal ce
«toujours» («دائما»)…
Se
croyant au dessus de l’Histoire et des historiens, il n’a pas hésité à écrire
en 1973, soit 11 années après l’indépendance, ou en bon révisionniste,
c’est-à-dire criminel, ou en sa qualité d’ignare (rappelant ici qu’il était
ministre de… la Culture
à l’époque) que :
«En
lisant tout ce qui a été écrit sur les Arabes et les Berbères en Algérie, on se
rend compte qu’un véritable travail de sape a été entrepris pour diviser le
peuple Algérien. Avancer, par exemple, que la population algérienne se compose
d’Arabes et de Berbères est historiquement faux.»(3)
Je
laisse le lecteur avisé utiliser son propre vocabulaire pour décrire cette
ânerie ministérielle que le sieur imbécile de la Culture a immortalisé noir
sur blanc dans un livre nauséabond, comme son auteur d’ailleurs…
Et
quand Ahmed Taleb évoque le mouvement national, il laisse son empreinte faussaire
là aussi. Il dit :
("الحركة
الوطنية بشقيها، السياسي (حزب الشعب) والديني الثقافي (جمعية
العلماء)")
«Le mouvement national avec
ses deux ailes, politique (parti du peuple [de Messali]) et religieuse et
culturelle (l’association des ulémas) ».
Et
voici donc l’historien qui dort à l’intérieur de l’ancien ministre se réveille pour
nous apprendre que les Ulémas, c’est l’aile religieuse du mouvement national !
Et voila Ferhat Abbas sans place dans le schéma ibrahimien…
Il
ne s’agit pas de nier l’apport de quelques ulémas dans l’islahisme (le
réformisme religieux). Cependant, de là à cette fausse schématisation un pas
que le bon sens empêche de franchir. Mais des sous-hommes ont déjà écrit que
Ben Badis a inspiré les combattants qui ont libéré le pays ! Pauvre
Algérie, demain on nous dira que les «Anges de Badr» (ملائكة بدر) ont participé dans la Libération…
Ensuite,
amnésie ou sénilité, l’homme nous rappelle ce qu’il a fait «pour» l’amazighité –
moi qui croyais qu’il n’a fait que «contre».
Il
n’hésite pas, toute honte bue, de déclarer face à des journalistes ignares
que :
("عززنا
كرسي اللغة الأمازيغية الذي سلم للروائي مولود معمري الذي انتابته حالة من اليأس
عندما لم يجد عددا كافيا من الطلبة")
«Nous avons soutenu la chaire du
berbère qui a été donné au romancier Mouloud Mammeri qui, n’ayant pas trouvé
assez d’étudiants, a été gagné par le désespoir».
Bien
sûr, comme je l’ai dit, lorsqu’on est face à des journalistes ignorants qui ne
savent que manifester leur émerveillement devant la plus imbécile des créatures
acceptant de leur accorder un entretien, on peut jacter ce que l’on veut. Tout
le monde sait que la chaire du berbère a été supprimé par le régime dès 1962,
mais c’était la chaire d’ethnologie qu’occupait Mammeri jusqu’en 1972. Et puis,
cette manière indécente de résumer l’immense amusnaw Mouloud Mammeri par «romancier» !
Toute une batterie de termes : intellectuel, linguiste, anthropologue,
écrivain ou même penseur, le sieur Ibrahimi a choisi romancier pour parler de
Mammeri (c’est la Sorbonne
qui, en 1988, a
consacré Mammeri par un doctorat honoris causa, et non l’université
d’Alger)…
Autre
chose : en 1976 (4 ans avant le printemps berbère) Mouloud Mammeri s’est
vu interdit de prononcer une conférence à Constantine par Ibrahimi lui-même(4).
L’ancien
ministre nous parle ensuite de ses connaissances : untel a visité ma
maison, untel m’a serré la main…
Et
lorsque le journaliste lui parle de Franz Fanon, Ahmed Taleb Ibrahimi a eu cette
réponse d’un racisme crade :
("يجب أن لا ننسى مفكرّينا.
بعض حملة الثقافة الغربية يعظمون الأجانب، وينسون الجزائريين.
ألبير كامي مثلا يجد من يعظمه في الجزائر. وهذه عقدة موجودة لدى
هؤلاء إذ يعترف بالأوروبي، ويحط من قيمة الفكر المحلي أو الوطني")
«Nous ne devons pas oublier
nos penseurs. Quelques occidentalisés glorifient les étranger et oublient les
Algériens. Albert Camus par exemple trouve des adulateurs en Algérie. C’est un
complexe qu’on trouve chez ces gens qui consacrent l’européen et rabaisse le
local et le national»…
N’en
déplaise aux extrémistes de tous bords, Franz Fanon a, bel et bien, été un
Algérien, contre vents et marées des sous-hommes décervelés qui veulent nous
dicté les conditions qu’une certaine algérianité qui n’a jamais existé. Ni
arabe, ni berbère, ni musulman et Algérien à part entière !
En
outre, lorsque un «intellectuel» (les guillemets prennent leur sens) algérien,
comme Ahmed Ibrahimi, est imbécile (et le genre le plus exécrable de tous
: l’imbécile heureux), ne voudrait-il pas mieux lire les étrangers ?
Je
ne sais quelle serait ma réaction si ces propos étaient tenus par un autre
homme. Mais Ibrahimi lui-même, cela s’appelle un paradoxe. Il a presque détruit
un immense intellectuel algérien, Malek Bennabi en l’occurrence – on va le voir
ci-dessous.
Vers
la fin de l’entretien, les journalistes évoquent la relation du colonel
Boumediene avec les intellectuels. Après avoir loué le colonel qui aurait été
un grand lecteur et admirateur des intellectuels (et que qualifie Bennabi dans
ses mémoires de «tyranneau»), les journalistes souhaitent avoir connaissance
sur la nature de la relation entre le colonel et Bennabi. Il répond :
("لم يتطرّق بومدين يوما لمالك بن
نبي. كان بن نبي يقول إنه ظلم لما عيّن في الإدارة كمدير للتعليم العالي، وكان على
حق. وفي يوم من الأيام، قلت له من الأحسن أن تصبح مستشارا للوزير مع احتفاظك بنفس
الامتيازات، لكنني شعرت بأنه لم يهضم الموضوع، وتفهمت طبعا، فهو مفكر كبير ومن حقه
الطموح في أكثـر من هذا. وبالفعل، طلبت من بومدين أن يعيّنه مستشارا له، لكن
الرئيس لم يبد أي اهتمام، ففهمت أنه لا يريده معه")
«Boumediene n’a jamais évoqué Malek Bennabi. Celui-ci
considérait comme une injustice sa désignation dans la direction de
l’Enseignement Supérieur. Et il avait raison. Un jour, je lui avais dit qu’il
vaudrait mieux qu’il devienne conseiller auprès du ministre en gardant ses privilèges.
Mais j’ai senti qu’il a pris mal l’affaire. Et j’ai compris évidemment, c’est
un grand penseur et c’était son droit d’avoir une grande ambition. Et
assurément, j’ai demandé à Boumediene de le désigner comme son conseiller, mais
le président n’a manifesté aucun intérêt, j’ai compris qu’il ne voulait pas de
lui.»
Honteusement expurgés par Boukrouh, les mémoires de
Bennabi sont publiés il y a quelques années à Alger. Le sieur Ahmed Taleb a du
les lire.
Il faut préciser que Bennabi n’eut jamais pris comme
injustice sa nomination comme Directeur de l’Enseignement Supérieur, fonction
qu’il a assumé avec sérieux jusqu’à son limogeage, où, dans son journal, on
décèle facilement sa tristesse (mot qu’il utilisa lui-même).
D’abord précisant une chose tout de suite : c’est
en soutenant un coup d’Etat militaire qu’Ibrahimi est devenu ministre.
Pourquoi le colonel Boumediene, idéologiquement aux
antipodes du sieur Ibrahimi l’avait nommé son ministre ? Il y a une
raison. En fait, compte tenu de la fragilité de l’Etat naissant, le colonel
voulait assurément consolider le régime en y intégrant y compris les «réactionnaires».
Et Ibrahimi, comme Mohammed-Salah Yahyaoui d’ailleurs, c’est un réel bloc
réactionnaire à lui seul ! Et dans son secteur, il régna tel un tyran.
Totalitaire, il n’a jamais aimé avoir de contradicteur.
Pour comprendre la relation entre Bennabi et Ibrahimi,
il faut comprendre deux choses : Ibrahimi, fils du grand alem Bachir
Ibrahimi (dont la relation avec Bennabi n’était pas du tout bonne), se prend à
un grand intellectuel dont l’ombre n’existerait pas. Or, Bennabi avait déjà,
avant de rentrer au pays, réussi à forger sa réputation intellectuelle tout en
n’adhérant à aucun mouvement, en restant isolé.
La relation du «sieur Ahmed Taleb» avec le penseur Bennabi
Quelques
mois après l’indépendance, Malek Bennabi, réfugié au Caire durant la guerre,
rentre en Algérie. Il a déjà une vingtaine de publications intellectuelles à
son actif. Ben Bella lui confie la
Direction de l’Enseignement Supérieur. Après le coup d’Etat
du colonel Boumediene, soutenu par le putschiste Ahmed Taleb Ibrahimi, Bennabi
est maintenu par le colonel dans son poste. Mais, cette fois, un nouveau
ministre, mégalomane et égocentriste, sera son supérieur : Ahmed Taleb
Ibrahimi.
Je
propose quelques extraits du journal qu’avait tenu feu Bennabi durant cette
période afin de mieux saisir la relation entre les deux hommes. Aussi
saura-t-on ainsi que Bennabi avait été limogé par le ministre et non, comme le
répètent une bande d’écrivaillons qui narre une autre histoire, à savoir que
Bennabi aurait démissionné pour se consacré à l’écriture. Son journal (bien que
censuré par l’ancien ministre de Bouteflika, Nour-Eddine Boukrouh, avec l’accord
de la fille du penseur) est rigoureux : il prenait des notes chaque jour
avec, à droite de la date, un intitulé à chaque note. Il écrit au sujet de
celui qu’il qualifie maintes fois de «sieur»:
«(…)
16.07.1965 : Premier entretien avec le nouveau ministre. C’était convenu
pour dix heures. Quand je suis introduit, Taleb Ahmed reste derrière son
bureau. Il ne reçoit pas comme son prédécesseur : il reçoit
officiellement. Goût du pouvoir ? Vanité ?(…)
26.07.1965 :
Il y a des problèmes. (…) Je dois dire que je fus fort étonné de voir le
nouveau ministre (Ahmed Taleb Ibrahimi) lever la séance quand, en principe, je
devais prendre le tour de parler des problèmes de l’Enseignement Supérieur. Je
dis :
-
Monsieur le ministre, il y a encore les problèmes pour lesquels je suis venu…
-
Et ! Oui, il y a des problèmes, me dit-il, en se préparant à lever le
siège.
A
ce moment, je dois dire que la moutarde m’est montée au nez. Je voyais
clairement que le ministre voulait précisément éluder mes problèmes. (…)
19.01.1966 :
(…) Pour le minus habens d’Ahmed Taleb, Bennabi est élevé, il faut l’abaisser
un peu pour être à son niveau.
25.01.1966 :
Le ministre faussaire. Après l’entretien que j’ai eu avec Ahmed Taleb au sujet
de mon voyage en Indonésie et qu’il m’eût donné son agrément, le voilà qu’il
ordonne à son service des relations extérieures de répondre à l’ambassade
d’Indonésie ‘‘qu’à son grand regret, Bennabi ne peut pas accepter l’aimable
invitation qui lui est adressée’’. (…) voici un ministre de l’Education qui
fait une fausse déclaration au nom de quelqu’un. Et on lui confie en Algérie
l’Education. (…)
25.05.1966 :
Baghdâd. (…) En fait, le voyage n’a pas été décidé sans écueil : le sieur
Ahmed Taleb, ministre de l’Education, s’y est d’abord opposé. (…)
19.08.1966 :
Tournant. (…) Le sieur Ahmed Taleb me remplace à la DES (Direction de
l’Enseignement Supérieur) par Malti. Et il me propose en échange un poste de conseiller
technique au ministère (…)
06.03.1968 :
Chérif Belkacem ministre des finances. J’apprends cet après-midi la désignation
de Chérif Belkacem comme ministre des Finances… On a pris Kaïd Ahmed pour
remplacer Chérif Belkacem au Bureau Politique et on a mis le second, pour
remplacer le premier, au Secrétariat Exécutif. (…) Taleb Ahmed semble devoir
encore rester à l’Education, c’est-à-dire Bennabi est encore maintenu en
retraite. (…)
27.10.1971 :
Bennabi radié de la RTA.
(…) Abdelwahab s’est entendu dire qu’il ne devait plus faire appel à moi pour les
causeries du Ramadhan à la TV,
en lui précisant que ce sont les consignes d’en haut. En Algérie, on ne sait
pas où commence et finit le haut. Est-ce le sieur Ahmed Taleb ou quelqu’un de
plus haut ?(…)(5)».
Malek Bennabi est mort le 31 octobre 1973 à Alger à l’âge de 68 ans.
«Le
sieur Ahmed Taleb», lui, à 80 ans, la mort ne daigne le visiter. En l'attendant, l'homme ne croise pas ses bras : il
falsifie un peu l’histoire, lui la moisissure combinant tout ce qui est
nauséeux dans l’islamisme et le conservatisme…
L.
A.
Notes de
renvoi :
(1)
Lien de l’entretien :
الدكتور أحمد طالب الابراهيمي يفتح قلبه لـ"الخبر"
(2)
Le lecteur peut apprécier ce témoignage de feu Mostefa Lacheraf sur l’école
algérienne détruite très tôt au lendemain de l’indépendance :
«En
avril 1977, ayant été nommé ministre de l’Education nationale dans le dernier
gouvernement de Boumediene et, cela, malgré mes refus répétés, je me vis aussitôt
en butte aux attaques et sabotages du clan des conservateurs activistes qui,
dans la chasse gardée de l’enseignement à ses différents degrés, avait réalisé
depuis 1962 l’union sacrée entre les débris déphasés de certains vieux Oulémas
et la nouvelle vague d’arabisants frénétiques et médiocres dominés par le Baath.
J’avais, en ma double qualité... Lire la suite sur ce lien»
(3) Ahmed Taleb Ibrahimi, De la décolonisation à la révolution culturelle, SNED, Alger, 1973.
(3) Ahmed Taleb Ibrahimi, De la décolonisation à la révolution culturelle, SNED, Alger, 1973.
(4)
Témoignage vidéo de l’écrivain Mohamed Lakhder Maougal, recueilli par Fodil
Boumala. Voir «Res Publica II» sur Facebook.
(5)
Mémoires d’un témoin du siècle, SAMAR, Alger, 2006.
En
effet, de son vivant, Malek Bennabi a publié deux tomes de ses mémoires d’un
témoin du siècle. L’enfant et L’étudiant. Or, il avait, bien avant la rédaction
de ses mémoires, écrit son autobiographie, qu’il avait intitulé Pourritures. Par
surcroît, il tenait pendants plusieurs années un journal où il parle souvent
avec «le lecteur». On comprend que ce journal était destiné donc à la
publication. Dans l’édition de 2006, publié par l’ancien ministre Nour-Eddine
Boukrouh, on trouve les deux premières parties publiées du vivant du penseur,
avec une troisième partie de Pourritures, intitulé L’écrivain (à laquelle
succède Le Muhadjer). La quatrième partie, Les carnets, rassemble des notes du
journal. Boukrouh a opéré une censure impertinente.
La citation de Churchill résume très bien la position de tous ces "beaux vieillissants et décadents", responsables du désordre comme ce Triste sire à l'origine de la mise en place ratée de l'Arabisation !
RépondreSupprimerILS ONT PEURE, ILS SAVENT QUE LA VERITE JAILLIRA COUTE QUE COUTE ET LE PEUPLE RETROUVERA CES RACINES
RépondreSupprimerMalheureusement, ils ont la vie longue. Voyez Ben Bella à 95 ans et ne veut rejoindre son créateur !
RépondreSupprimerparmer cette mafia au se trouve kerime belkacem
RépondreSupprimera lhotel contennontal a fronkfourete germani
Ce type n'a jamais fait de révolution, en tant étudiant en France, le FLN l'à chargé de distribuer des tracts, ce dernier au lieu d’exécuter ce qu'on lui avait dit de faire, il s'est posté à la rive d'en face d'un commissariat de police entrain de faire du va et vient. Un policier devant le commissariat ayant remarqué sa démarche suspecte l'a interpellé et depuis, il l'on mis en prison jusqu'à l'indépendance. Il est devenu ce qu'il est devenu mais c'est grâce à son père adoptif Bachir El Ibarhimi.
RépondreSupprimerd'où tires tu ces informations Adda ?
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