mercredi 24 octobre 2012

Les Mémoires qui libèrent l’Histoire

«L’histoire enfin, témoin des temps, lumière de la vérité, vie de la mémoire, maîtresse de la vie, messagère du passé… » Cicéron, De oratore II, 36.
Par Lyes Akram
La publication annoncée, en Algérie, des Mémoires du défunt président Chadli Bendjedid est un évènement extraordinaire. Les quelques bonnes feuilles publiées dans la presse (Echorouk, l’Expression…) ont d’ores et déjà suscité des réactions. Des débats, j’espère, sont à prévoir à propos de leur contenu. Ces Mémoires, en deux tomes, seront assurément un bestseller national dans les deux langues.
Ceci dit, l’écriture sur l’Histoire contemporaine du pays, y compris la parution de Mémoires de militants et hommes politiques, a sa propre histoire en Algérie. Pendant, pratiquement, les deux premières décennies de l’indépendance, une terrible chape de plomb pesait sur les historiens algériens et, partant, sur de nombreux intellectuels et autres citoyens qui voulaient aborder l'histoire du nationalisme et de la guerre d'Indépendance. Et pour cause. Le régime, qui s’était installé en 1962 à la pointe des épées, puisait sa légitimité de la manipulation de cette histoire-là – il exigeait donc une totale soumission de leur part en s’ingérant directement et à outrance dans leur travaux.

Une histoire sans noms, génératrice de l’oubli
La censure, il est vrai, frôlait la caricature : dans une réunion en 1976 avec des historiens et des chercheurs, le président Houari Boumediene «insista sur la nécessité de ne pas citer des noms dans l’histoire contemporaine (…) car ce qui a été fait par la Révolution algérienne dépassait de loin leurs actions»(1). Une histoire sans noms ? Une manipulation, une falsification, piètrement voilées par un populisme démagogique. Pour dire à quel point pesait la censure sur les chercheurs !
Ainsi, à la lecture des rarissimes témoignages publiés à cette période (comme Récits de feu, SNED, Alger, 1977), la guerre d’Indépendance parait surgir du néant et certains militants de la première heure et responsables de première importance de la guerre de Libération perdirent simplement leur place. Les quelques héros qu’on citait étaient surtout morts pendant la guerre, comme Larbi Ben M’hidi. Il était longtemps inimaginable, pour le régime, de laisser écrire que c’était un certain Krim Belkacem qui signait le cessez-le-feu en mars 1962, ce même Krim qu’on a forcé à l’exil avant de l’étrangler en 1970. Pareil concernant le rôle cardinal, dans la formation du nationalisme algérien, de Messali Hadj, etc. En Algérie, l’Etat n’a guère fait d’efforts pour préserver la mémoire. C’est tout le contraire, l’histoire officielle a, constate Benjamin Stora, «fabriqué de l’oubli.»(2)
Pour faire leur travail, les historiens ont besoin aussi, avec l’accès aux archives évidemment, de témoignages des acteurs concernés par les évènements. En effet, «les autobiographies constituent des outils particulièrement efficace»(3), affirme encore Stora. Cependant, non seulement l’Etat algérien n’a rien fait pour faciliter le recueillement des témoignages alors qu’il en a les moyens nécessaires – tout un ministère budgétivore des moudjahidine –, mais, en outre, il a toujours entravé ce travail. Cela au moment où, en France, les acteurs de cette guerre se montrèrent particulièrement prolifiques en publiant, avant 1982 entre Mémoires et biographies, près de cinq cents livres(4) où, faut-il le préciser, l’objectivité ne figurait point parmi les soucis des auteurs…

Le travestissement
Et c’est là la moindre des conséquences. Car en Algérie, les fruits amers de l’ingérence étatique démesurée dans le travail historique vont être cueillis quelques années plus tard, quand, à titre d’exemple, on a osé écrire, dans un manuel pour lycéens, publié sous le patronage du ministère de l’Education et de l’Instruction Fondamentale de la République que : «La vaste prise de conscience politique par le peuple algérien a été l’aboutissement naturel de l’action menée par l’Association des Oulémas en Algérie (…) La guerre de libération elle-même fait partie d’un vaste plan élaboré par les fondateurs de l’Association [des Oulémas] et les révolutionnaires qui se sont distingués par leur héroïsme au cours de cette guerre ne furent que les dignes fils de l’Association [des Oulémas] et les exécutants d’un plan savamment établi»(5).
N’est-ce pas pathétique d’arriver à cette inversion-là ?
Mais, diront certains, la fin ne justifie-t-elle pas les moyens ? La réponse de ceux que Mostefa Lacheraf désignera plus tard comme «les embusqués»(6) de la révolution, semble évidente ; mais passant…

L’effet Harbi
En France, après quelques ouvrages comme La guerre d’Algérie d’Yves Courrière, Vérités sur la révolution algérienne de Mohamed Lebjaoui où il s’est surtout agi de révélations fracassantes sur une guerre sacralisée et mythifiée par le régime algérien, c’est l’historien algérien Mohammed Harbi, désormais exilé en France après s’être évadé de sa résidence forcée, qui inaugure le travail historique, objectif et scientifique, avec la parution en 1975 de son livre Aux origines du FLN : le populisme révolutionnaire en Algérie. En 1979, Charles-Robert Ageron publiera, à son tour, Histoire de l’Algérie contemporaine, et une année après, Mohammed Harbi parachèvera son travail avec Le FLN, mirage et réalité.
En Algérie, les travaux sérieux sur le FLN sont absents car des fondateurs, tel Mohamed Boudiaf, restent des opposants au pouvoir, lequel prétend continuer l’œuvre du FLN historique. Quant aux recherches sur le mouvement national et ses origines, elles durent attendre, pour voir le jour, l’inattendu décès du président Boumediene. Dès 1980, quelques livres d’histoire – avec quelques noms – vont paraître comme, notamment, la très remarquable et immense Histoire du nationalisme algérien de Mahfoud Kaddache. Mais rien n’est écrit sur les évènements qui ont traversé ce mouvement national après 1951…

Les Mémoires qui libèrent l’histoire
Quant aux témoignages, c’est, pour la majorité, en France que les acteurs algériens vont les publier : Ahmed Mahsas, Ferhat Abbas, Hocine Ait-Ahmed, et d’autres militants et acteurs du mouvement national prendront le soin de témoigner et c’est tant mieux pour la mémoire algérienne. En Algérie, à partir de 1984 (rapatriement de la dépouille mortelle de Krim Belkacem à Alger qui vaut reconnaissance de l’homme et de son militantisme) d’aucuns percevront des signes de relâches d’un pouvoir en mutation (résultat, en fait, de luttes de clans) et commenceront à rédiger et publier leurs Mémoires. C’est le cas de Mahieddine Bachetarezi, qui évoque la naissance du théâtre algérien dans ses Mémoires en deux tomes (là aussi c’est l’année 1951 qui est choisie comme terme du récit), de Djamal-Eddine Bensalem, qui raconte, lui, son aventure d’étudiant de médecine qui rejoint le FLN, etc.
Mais la chape de plomb est toujours là et les censeurs ne se sont pas reconvertis en d’autres métiers : en 1985, un numéro de l’hebdomadaire Algérie-Actualité dédié à l’OS (L’Organisation Spéciale du PPA) est saisi des kiosques(7). La cause ? Hocine Ait-Ahmed et Mohamed Boudiaf y sont, en autres, cités. Et cela a suffit pour que les censeurs, à l’affût, réapparaissent.
Mais bientôt, des suites de l’explosion d’octobre 1988, le pouvoir sera forcé de céder assez d’espace de liberté et la censure, jusqu’en 1992, disparaît complètement des pratiques étatiques.
On n’aura pas assez d’espace, ici, pour évoquer les ouvrages biographiques et historiques publiés à partir de 1989. Les origines du 1e Novembre 1954, de Benyoucef Ben Khedda, est, me semble-t-il, le plus important témoignage écrit par un militant du mouvement national, autant par sa rigueur, sa qualité que sa haute objectivité (les critiques et autocritiques de l’indigence idéologique du mouvement national).
Même les livres publiés auparavant en France sont réédités en Algérie, pour dire qu’une nouvelle page paraissait s’ouvrir dans l’histoire de l’Algérie indépendante…
En 1992, les élections législatives sont annulées par l’armée suite à la percée des islamistes. Et la guerre civile commence en Algérie ! L’espoir naissant d’édifier une démocratie s’émiette à mesure que le sang coule. Le régime, sérieusement vacillé, tente de revenir au passé où rien ne s’écrivait sans son aval mais la société et les intellectuels résistent. Pour ceux-ci et après avoir goûté à la liberté d’expression, il n’est pas question de revenir à ce passé récent. Hélas, les censeurs font leur réapparition : des journaux et des livres sont saisis, d’autres journaux carrément fermés (La Nation, Le Matin…).
Sur cette période sombre de l’histoire de l’Algérie indépendante, beaucoup reste à dire et la vérité est encore à rechercher. Les morts, des dizaines de milliers, seuls ceux qui prétendent détenir la vérité les offensent et non, comme disent les plumitifs du régime, ceux qui doutent... 
Concernant l’histoire et les mémoires, sujet de cet article, un évènement important va encore marquer la vie du pays : la publication, en 1999, des Mémoires du général Nezzar. Un best-seller. Ancien officier de l’armée française (DAF), il rejoint l’ALN puis devient officier supérieur de l’ANP et émerge après octobre 88 comme un décideur de première importance (notamment dans l’annulation du processus électoral). Son livre – suivi d’autres – incite à la fois des acteurs du mouvement national et de la guerre de Libération encore en vie, des dirigeants de l’Algérie indépendante à prendre la parole et à écrire. Une véritable aubaine pour les historiens et les intellectuels, les livres de témoignage vont donc se succéder les uns aux autres, suscitant débats et controverses. Des Mémoires de Khaled Nezzar en passant par les Mémoires de Mohammed Harbi, Ali Kafi, Lakhdar Bouragaa, etc. et jusqu’aux Mémoires de Chadli Bendjedid annoncés pour novembre prochain, une masse monumentale de documents autobiographiques est publiée ici en Algérie.
La publication des Mémoires de Chadli Bendjédid est un évènement très exceptionnel. Sujet d’innombrable blagues insultante, raillé par tous les citoyens et accusé de tous les maux – Khaled Nezzar désignera sa cooptation à la présidence comme «la deuxième mort de Boumediene»(8) et Mostefa Lacheraf l’évoquera comme «un président débile»(9)… –, le seul président que les Algériens et les étrangers désignent par son prénom, Chadli, tant il est inhabituel, aura à répondre à ses contempteurs et à dire ses vérités mais, disent ceux qui ont une idée du contenu de ces mémoires, sereinement et dans le respect.
Ceci dit, les livres sur la décennie 1990 qui défendent la thèse «qui tue qui» (les responsabilités des hauts responsables notamment militaires dans les massacres et tueries attribués, par l’Etat, au terrorisme islamiste sans enquête sérieuse) ne sont ni édités en Algérie ni disponibles dans les librairies d’ici. Avec ces essais et témoignages sur la guerre civile des années 1990, le régime a censuré le célèbre pamphlet du journaliste Mohamed Benchicou, Bouteflika : une imposture algérienne, publié en 2004, et quelques autres livres dont au moins un roman !

Et les mémoires de Bentobbal ?
En fait, excepté la parenthèse démocratique 1989-1991, les censeurs n’ont jamais chômé et ne se sont pas reconvertis vers d’autres métiers, comme le montre la non publication des Mémoires de Lakhdar Bentobbal, le seul des «trois B» qui a livré ses souvenirs à la postérité, et ce jusqu’en 2012, cependant qu’ils sont prêts, disent les historiens qui les ont consultés, depuis… 1986 !
Pourtant le témoignage de Lakhdar Bentobbal, militant nationaliste de la première heure, colonel de l’ALN devenu ministre très influent du GPRA, est fondamental pour la compréhension de nombreux évènements survenus pendant la guerre d’Indépendance et n’aborde en aucune manière l’Algérie indépendante.
A l’occasion de la publication des Mémoires de Chadli Bendjédid, la question de la non publication de ceux de Lakhdar Bentobbal doit être posé de nouveau.
Des pressions du régime ? Un improbable refus par sa famille ? Pourquoi est-ce ces Mémoires ne sont pas publiés ?
Le lecteur appréciera probablement d’avoir une idée le contenu de ces Mémoires.
L’historien Daho Djerbal, qui a travaillé avec Lakhdar Bentobbal sur leur rédaction, écrit dans un article(10) publié en août 2010 : «Nous avons eu le privilège, le défunt Mahfoud Bennoune et moi-même, de recueillir entre 1980 et 1986 son témoignage que j’ai ensuite rédigé sous forme de “Mémoires” avant de les remettre entre les mains de sa famille.»
Daho Djerbal parle du contenu des deux volumes qu’il a rédigé. D'abord du premier : «Slimane Bentobbal (Si Lakhdar) est né en 1923 à Mila (Nord constantinois) où il a connu un long itinéraire politique (…). Dans cette petite ville de Mila, plusieurs couches d’histoire urbaine se sont superposées dans la ville et pour ses habitants. L’évocation de cette partie de la vie du personnage s’est avérée être un regard sociologique remarquable sur une petite ville de l’intérieur du pays durant la période des années 1930-1950.»
Quelques lignes plus loin, l’historien poursuit : «Bentobbal prenait prétexte de sa narration de la vie quotidienne pour en extraire la logique même de la guerre de Libération, une sorte d’insurrection permanente des jeunes contre les anciens. (…) Dans les chapitres du premier volume qui suivent, se déploie la narration de l’entrée dans le nationalisme et du passage à la lutte armée. Nous y trouverons un regard neuf de l’intérieur des campagnes du Constantinois, très différent de celui relevé par de nombreux historiens restés beaucoup plus attentifs aux formes de mobilisation et d’expression de la ville. (…) Tout autant de sujets de première importance pour l’historiographie de la guerre, sont développés dans la suite comme la mise en place des premiers maquis et la montée en puissance de l’organisation politique et militaire tant au niveau local qu’au niveau national. Nous y avons là l’une des premières relations des luttes intestines et des divergences politiques au sein même de la direction de la Révolution. (…) Dans le Nord constantinois, Si Lakhdar Bentobbal, alors responsable d’un des premiers groupes armés dirigés par Didouche Mourad, nous rapporte que pour toute la région placée sous son autorité, il n’y avait que 24 hommes pouvant être considérés comme membres de l’armée de Libération (djounoud), auxquels il faut ajouter onze hommes chargés du soutien et du renseignement (fidaïs). Ainsi, donc, 35 hommes, au total, pour une région couvrant les communes montagneuses et boisées de Mila, El-Milia, Aïn Kerma, Azzaba (Jemmapes) Fedj M’zala, Taher et une partie de Jijel (Djedjelli). Mostefa Benaouda, qui avait la responsabilité de la région d’Annaba, n’avait en tout et pour tout que 3 hommes sous son commandement. Seul Zighoud Youcef, qui dirigeait la région allant de Constantine à Skikda, disposait d’un effectif relativement important. Un des membres du groupe du Comité Smendou (devenu Zighoud Youcef après 1962), cite les noms de 27 djounoud dont la plupart sont morts au combat.»
L’historien termine par un aperçu du second volume des Mémoires de Bentobbal en écrivant : «[qu'il] est consacré à un autre moment de l’itinéraire du militant Bentobbal, devenu responsable de la Wilaya II. Le passage aux frontières et l’ascension vers les sommets de la hiérarchie politique où les décisions capitales engageant la lutte armée, sont prises. On y voit se mettre en place les embryons de l’État algérien dans sa relation à sa base politique (à la société tout entière mais aussi et, surtout, aux armées des frontières) comme dans sa relation à la France et à son gouvernement. On y relève la narration à plusieurs voix de la période de la ligne Morice et du plan Challe, les tentatives de sortir de l’isolement par la voie diplomatique, les pourparlers puis les négociations officielles pour aboutir aux Accords d’Évian. On y a enfin le problème récurrent de la relation entre civils et militaires si souvent étudié par les historiens de la guerre d’Algérie. Tout ce que nous pouvons dire pour conclure ce rapide survol des moires du défunt Bentobbal, c’est que notre travail a été, malheureusement, interrompu par la maladie survenue de manière aussi précoce qu’inattendue en 1985, alors qu’il allait nous expliquer pourquoi, après son arrestation par un de ses anciens compagnons d’armes, l’été 1962 à Constantine, il avait décidé de quitter définitivement la scène politique et celle du pouvoir.»
Le récit autobiographique de Lakhdar Bentobbal est indubitablement d’une grande importance pour l’intelligence de nombreux épisodes de la lutte pour l’indépendance avant et après 1954. Qui donc refuse la parution de ces Mémoires ? Cinquante ans après l’indépendance, cela est totalement incompréhensible.

 L. A.


Notes :
(1)- Benyoucef Ben Khedda, Les origines du 1e novembre 1954, Editions Dahlab, Alger, 1989.
(2)- Benjamin Stora, La gangrène et l’oubli : la mémoire de la guerre d’Algérie, Edition la découverte, Paris, 1992, Edition Sedia, Alger, 2010.
(3)- Benjamin Stora, Les sources du nationalisme algérien : Parcours idéologiques, origines des acteurs, L’Harmattan, Paris, 1989.
(4)- Benjamin Stora, La gangrène et l’oubli, op. cit.
(5)- Cité in Benyoucef Ben Khedda, Les origines du 1e Novembre 1954, op. cit.
(6)- Il s’agit bien entendu des islamistes. Mostefa Lacheraf, Les ruptures et l’oubli, essai d’interprétation des idéologies tardives de régression en Algérie, Casbah Editions, Alger, 2004.
(7)- Benjamin Stora, la gangrène et l’oubli, op.cit.
(8)- Khaled Nezzar, L’armée algérienne face à la désinformation, ANEP, Alger, 2003.
(9)- Mostefa Lacheraf, Les ruptures et l’oubli, op. cit.
(10)- Daho Djerbal, Lakhdar Bentobbal, mémoire d'un peuple en lutte, in le journal Liberté du 23 août 210. 

2 commentaires :

  1. HOCINE LOUANCHI : HARKIS LES CAMPS DE LA honte
    lien vers http://www.dailymotion.com/video/xl0lyn_hocine-le-combat-d-une-vie_news
    En 1975, quatre hommes cagoulés et armés pénètrent dans la mairie de Saint Laurent des arbres, dans le département du Gard. Sous la menace de tout faire sauter à la dynamite, ils obtiennent après 24 heures de négociations la dissolution du camp de harkis proche du village. A l'époque, depuis 13 ans, ce camp de Saint Maurice l'Ardoise, ceinturé de barbelés et de miradors, accueillait 1200 harkis et leurs familles. Une discipline militaire, des conditions hygiéniques minimales, violence et répression, 40 malades mentaux qui errent désoeuvrés et l' isolement total de la société française. Sur les quatre membres du commando anonyme des cagoulés, un seul aujourd'hui se décide à parler.

    35 ans après Hocine raconte comment il a risqué sa vie pour faire raser le camp de la honte. Nous sommes retournés avec lui sur les lieux, ce 14 juillet 2011. Anne Gromaire, Jean-Claude Honnorat.


    Sur radio-alpes.net - Audio -France-Algérie : Le combat de ma vie (2012-03-26 17:55:13) - Ecoutez: Hocine Louanchi joint au téléphone...émotions et voile de censure levé ! Les Accords d'Evian n'effacent pas le passé, mais l'avenir pourra apaiser les blessures. (H.Louanchi)

    Interview du 26 mars 2012 sur radio-alpes.net

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