«L’histoire
enfin, témoin des temps, lumière de la vérité, vie de la mémoire, maîtresse de
la vie, messagère du passé… » Cicéron, De oratore II, 36.
Par
Lyes Akram
La
publication annoncée, en Algérie, des Mémoires du défunt président Chadli
Bendjedid est un évènement extraordinaire. Les quelques bonnes feuilles
publiées dans la presse (Echorouk, l’Expression…) ont d’ores et déjà suscité
des réactions. Des débats, j’espère, sont à prévoir à propos de leur contenu.
Ces Mémoires, en deux tomes, seront assurément un bestseller national dans les
deux langues.
Ceci
dit, l’écriture sur l’Histoire contemporaine du pays, y compris la parution de Mémoires de militants et hommes politiques, a sa propre histoire en Algérie. Pendant,
pratiquement, les deux premières décennies de l’indépendance, une terrible chape
de plomb pesait sur les historiens algériens et, partant, sur de nombreux
intellectuels et autres citoyens qui voulaient aborder l'histoire du nationalisme et de la guerre d'Indépendance. Et pour cause. Le régime, qui s’était installé en 1962 à la pointe des
épées, puisait sa légitimité de la manipulation de cette histoire-là – il
exigeait donc une totale soumission de leur part en s’ingérant directement et à
outrance dans leur travaux.
Une
histoire sans noms, génératrice de l’oubli
La
censure, il est vrai, frôlait la caricature : dans une réunion en 1976
avec des historiens et des chercheurs, le président Houari Boumediene «insista
sur la nécessité de ne pas citer des noms dans l’histoire contemporaine (…) car
ce qui a été fait par la
Révolution algérienne dépassait de loin leurs actions»(1).
Une histoire sans noms ? Une manipulation, une falsification, piètrement voilées
par un populisme démagogique. Pour dire à quel point pesait la censure sur les
chercheurs !
Ainsi,
à la lecture des rarissimes témoignages publiés à cette période (comme Récits
de feu, SNED, Alger, 1977), la guerre d’Indépendance parait surgir du néant et
certains militants de la première heure et responsables de première importance
de la guerre de Libération perdirent simplement leur place. Les quelques héros
qu’on citait étaient surtout morts pendant la guerre, comme Larbi Ben M’hidi.
Il était longtemps inimaginable, pour le régime, de laisser écrire que c’était
un certain Krim Belkacem qui signait le cessez-le-feu en mars 1962, ce même
Krim qu’on a forcé à l’exil avant de l’étrangler en 1970. Pareil concernant le
rôle cardinal, dans la formation du nationalisme algérien, de Messali Hadj,
etc. En Algérie, l’Etat n’a guère fait d’efforts pour préserver la mémoire. C’est
tout le contraire, l’histoire officielle a, constate Benjamin Stora, «fabriqué
de l’oubli.»(2)
Pour
faire leur travail, les historiens ont besoin aussi, avec l’accès aux archives évidemment,
de témoignages des acteurs concernés par les évènements. En effet, «les
autobiographies constituent des outils particulièrement efficace»(3), affirme encore Stora.
Cependant, non seulement l’Etat algérien n’a rien fait pour faciliter le
recueillement des témoignages alors qu’il en a les moyens nécessaires – tout un
ministère budgétivore des moudjahidine –, mais, en outre, il a toujours entravé
ce travail. Cela au moment où, en France, les acteurs de cette guerre se
montrèrent particulièrement prolifiques en publiant, avant 1982 entre Mémoires
et biographies, près de cinq cents livres(4) où, faut-il le
préciser, l’objectivité ne figurait point parmi les soucis des auteurs…
Le
travestissement
Et
c’est là la moindre des conséquences. Car en Algérie, les fruits amers de l’ingérence
étatique démesurée dans le travail historique vont être cueillis quelques
années plus tard, quand, à titre d’exemple, on a osé écrire, dans un manuel pour
lycéens, publié sous le patronage du ministère de l’Education et de
l’Instruction Fondamentale de la
République que : «La vaste prise de conscience
politique par le peuple algérien a été l’aboutissement naturel de l’action
menée par l’Association des Oulémas en Algérie (…) La guerre de libération
elle-même fait partie d’un vaste plan élaboré par les fondateurs de
l’Association [des Oulémas] et les révolutionnaires qui se sont distingués par
leur héroïsme au cours de cette guerre ne furent que les dignes fils de
l’Association [des Oulémas] et les exécutants d’un plan savamment établi»(5).
N’est-ce
pas pathétique d’arriver à cette inversion-là ?
Mais,
diront certains, la fin ne justifie-t-elle pas les moyens ? La réponse de
ceux que Mostefa Lacheraf désignera plus tard comme «les embusqués»(6)
de la révolution, semble évidente ; mais passant…
L’effet
Harbi
En
France, après quelques ouvrages comme La guerre d’Algérie d’Yves Courrière, Vérités
sur la révolution algérienne de Mohamed Lebjaoui où il s’est surtout agi de
révélations fracassantes sur une guerre sacralisée et mythifiée par le régime
algérien, c’est l’historien algérien Mohammed Harbi, désormais exilé en France après
s’être évadé de sa résidence forcée, qui inaugure le travail historique,
objectif et scientifique, avec la parution en 1975 de son livre Aux origines du
FLN : le populisme révolutionnaire en Algérie. En 1979, Charles-Robert
Ageron publiera, à son tour, Histoire de l’Algérie contemporaine, et une année
après, Mohammed Harbi parachèvera son travail avec Le FLN, mirage et réalité.
En
Algérie, les travaux sérieux sur le FLN sont absents car des fondateurs, tel
Mohamed Boudiaf, restent des opposants au pouvoir, lequel prétend continuer
l’œuvre du FLN historique. Quant aux recherches sur le mouvement national et
ses origines, elles durent attendre, pour voir le jour, l’inattendu décès du
président Boumediene. Dès 1980, quelques livres d’histoire – avec quelques noms
– vont paraître comme, notamment, la très remarquable et immense Histoire du
nationalisme algérien de Mahfoud Kaddache. Mais rien n’est écrit sur les
évènements qui ont traversé ce mouvement national après 1951…
Les Mémoires qui libèrent l’histoire
Quant
aux témoignages, c’est, pour la majorité, en France que les acteurs algériens
vont les publier : Ahmed Mahsas, Ferhat Abbas, Hocine Ait-Ahmed, et
d’autres militants et acteurs du mouvement national prendront le soin de
témoigner et c’est tant mieux pour la mémoire algérienne. En Algérie, à partir
de 1984 (rapatriement de la dépouille mortelle de Krim Belkacem à Alger qui
vaut reconnaissance de l’homme et de son militantisme) d’aucuns percevront des
signes de relâches d’un pouvoir en mutation (résultat, en fait, de luttes de
clans) et commenceront à rédiger et publier leurs Mémoires. C’est le cas de
Mahieddine Bachetarezi, qui évoque la naissance du théâtre algérien dans ses
Mémoires en deux tomes (là aussi c’est l’année 1951 qui est choisie comme terme
du récit), de Djamal-Eddine Bensalem, qui raconte, lui, son aventure d’étudiant
de médecine qui rejoint le FLN, etc.
Mais
la chape de plomb est toujours là et les censeurs ne se sont pas reconvertis en
d’autres métiers : en 1985, un numéro de l’hebdomadaire Algérie-Actualité
dédié à l’OS (L’Organisation Spéciale du PPA) est saisi des kiosques(7).
La cause ? Hocine Ait-Ahmed et Mohamed Boudiaf y sont, en autres, cités. Et cela a suffit pour que les censeurs, à l’affût, réapparaissent.
Mais
bientôt, des suites de l’explosion d’octobre 1988, le pouvoir sera forcé de
céder assez d’espace de liberté et la censure, jusqu’en 1992, disparaît
complètement des pratiques étatiques.
On
n’aura pas assez d’espace, ici, pour évoquer les ouvrages biographiques et
historiques publiés à partir de 1989. Les origines du 1e Novembre
1954, de Benyoucef Ben Khedda, est, me semble-t-il, le plus important
témoignage écrit par un militant du mouvement national, autant par sa rigueur,
sa qualité que sa haute objectivité (les critiques et autocritiques de
l’indigence idéologique du mouvement national).
Même
les livres publiés auparavant en France sont réédités en Algérie, pour dire
qu’une nouvelle page paraissait s’ouvrir dans l’histoire de l’Algérie
indépendante…
En
1992, les élections législatives sont annulées par l’armée suite à la percée
des islamistes. Et la guerre civile commence en Algérie ! L’espoir
naissant d’édifier une démocratie s’émiette à mesure que le sang coule. Le
régime, sérieusement vacillé, tente de revenir au passé où rien ne s’écrivait
sans son aval mais la société et les intellectuels résistent. Pour ceux-ci et
après avoir goûté à la liberté d’expression, il n’est pas question de revenir à
ce passé récent. Hélas, les censeurs font leur réapparition : des journaux
et des livres sont saisis, d’autres journaux carrément fermés (La Nation, Le Matin…).
Sur
cette période sombre de l’histoire de l’Algérie indépendante, beaucoup reste à
dire et la vérité est encore à rechercher. Les morts, des dizaines de milliers,
seuls ceux qui prétendent détenir la vérité les offensent et non, comme disent les plumitifs du régime, ceux qui doutent...
Concernant
l’histoire et les mémoires, sujet de cet article, un évènement important va
encore marquer la vie du pays : la publication, en 1999, des Mémoires du
général Nezzar. Un best-seller. Ancien officier de l’armée française (DAF), il
rejoint l’ALN puis devient officier supérieur de l’ANP et émerge après octobre
88 comme un décideur de première importance (notamment dans l’annulation du processus
électoral). Son livre – suivi d’autres – incite à la fois des acteurs du
mouvement national et de la guerre de Libération encore en vie, des dirigeants
de l’Algérie indépendante à prendre la parole et à écrire. Une véritable aubaine
pour les historiens et les intellectuels, les livres de témoignage vont donc se
succéder les uns aux autres, suscitant débats et controverses. Des Mémoires de
Khaled Nezzar en passant par les Mémoires de Mohammed Harbi, Ali Kafi, Lakhdar
Bouragaa, etc. et jusqu’aux Mémoires de Chadli Bendjedid annoncés pour novembre prochain,
une masse monumentale de documents autobiographiques est publiée ici en
Algérie.
La
publication des Mémoires de Chadli Bendjédid est un évènement très
exceptionnel. Sujet d’innombrable blagues insultante, raillé par tous les
citoyens et accusé de tous les maux – Khaled Nezzar désignera sa cooptation à
la présidence comme «la deuxième mort de Boumediene»(8) et Mostefa
Lacheraf l’évoquera comme «un président
débile»(9)… –, le seul président que les Algériens et les étrangers
désignent par son prénom, Chadli, tant il est inhabituel, aura à répondre à ses
contempteurs et à dire ses vérités mais, disent ceux qui ont une idée du
contenu de ces mémoires, sereinement et dans le respect.
Ceci
dit, les livres sur la décennie 1990 qui défendent la thèse «qui tue qui» (les
responsabilités des hauts responsables notamment militaires dans les massacres
et tueries attribués, par l’Etat, au terrorisme islamiste sans enquête sérieuse) ne sont ni
édités en Algérie ni disponibles dans les librairies d’ici. Avec ces essais et
témoignages sur la guerre civile des années 1990, le régime a censuré le
célèbre pamphlet du journaliste Mohamed Benchicou, Bouteflika : une
imposture algérienne, publié en 2004, et quelques autres livres dont au moins un
roman !
Et
les mémoires de Bentobbal ?
En
fait, excepté la parenthèse démocratique 1989-1991, les censeurs n’ont jamais
chômé et ne se sont pas reconvertis vers d’autres métiers, comme le montre la
non publication des Mémoires de Lakhdar Bentobbal, le seul des «trois B» qui
a livré ses souvenirs à la postérité, et ce jusqu’en 2012, cependant qu’ils
sont prêts, disent les historiens qui les ont consultés, depuis… 1986 !
Pourtant
le témoignage de Lakhdar Bentobbal, militant nationaliste de la première heure,
colonel de l’ALN devenu ministre très influent du GPRA, est fondamental pour la
compréhension de nombreux évènements survenus pendant la guerre d’Indépendance
et n’aborde en aucune manière l’Algérie indépendante.
A
l’occasion de la publication des Mémoires de Chadli Bendjédid, la question de
la non publication de ceux de Lakhdar Bentobbal doit être posé de nouveau.
Des
pressions du régime ? Un improbable refus par sa famille ? Pourquoi
est-ce ces Mémoires ne sont pas publiés ?
Le
lecteur appréciera probablement d’avoir une idée le contenu de ces Mémoires.
L’historien
Daho Djerbal, qui a travaillé avec Lakhdar Bentobbal sur leur rédaction,
écrit dans un article(10) publié en août 2010 : «Nous avons eu
le privilège, le défunt Mahfoud Bennoune et moi-même, de recueillir entre 1980
et 1986 son témoignage que j’ai ensuite rédigé sous forme de “Mémoires” avant
de les remettre entre les mains de sa famille.»
Daho
Djerbal parle du contenu des deux volumes qu’il a rédigé. D'abord du premier : «Slimane
Bentobbal (Si Lakhdar) est né en 1923 à Mila (Nord constantinois) où il a connu
un long itinéraire politique (…). Dans cette petite ville de Mila, plusieurs
couches d’histoire urbaine se sont superposées dans la ville et pour ses
habitants. L’évocation de cette partie de la vie du personnage s’est avérée
être un regard sociologique remarquable sur une petite ville de l’intérieur du
pays durant la période des années 1930-1950.»
Quelques
lignes plus loin, l’historien poursuit : «Bentobbal prenait prétexte de sa
narration de la vie quotidienne pour en extraire la logique même de la guerre
de Libération, une sorte d’insurrection permanente des jeunes contre les
anciens. (…) Dans les chapitres du premier volume qui suivent, se déploie la
narration de l’entrée dans le nationalisme et du passage à la lutte armée. Nous
y trouverons un regard neuf de l’intérieur des campagnes du Constantinois, très
différent de celui relevé par de nombreux historiens restés beaucoup plus
attentifs aux formes de mobilisation et d’expression de la ville. (…) Tout
autant de sujets de première importance pour l’historiographie de la guerre,
sont développés dans la suite comme la mise en place des premiers maquis et la
montée en puissance de l’organisation politique et militaire tant au niveau
local qu’au niveau national. Nous y avons là l’une des premières relations des
luttes intestines et des divergences politiques au sein même de la direction de
la Révolution.
(…) Dans le Nord constantinois, Si Lakhdar Bentobbal, alors responsable d’un
des premiers groupes armés dirigés par Didouche Mourad, nous rapporte que pour
toute la région placée sous son autorité, il n’y avait que 24 hommes pouvant
être considérés comme membres de l’armée de Libération (djounoud), auxquels il
faut ajouter onze hommes chargés du soutien et du renseignement (fidaïs).
Ainsi, donc, 35 hommes, au total, pour une région couvrant les communes
montagneuses et boisées de Mila, El-Milia, Aïn Kerma, Azzaba (Jemmapes) Fedj
M’zala, Taher et une partie de Jijel (Djedjelli). Mostefa Benaouda, qui avait la responsabilité
de la région d’Annaba, n’avait en tout et pour tout que 3 hommes sous son
commandement. Seul Zighoud Youcef, qui dirigeait la région allant de
Constantine à Skikda, disposait d’un effectif relativement important. Un des
membres du groupe du Comité Smendou (devenu Zighoud Youcef après 1962), cite
les noms de 27 djounoud dont la plupart sont morts au combat.»
L’historien
termine par un aperçu du second volume des Mémoires de Bentobbal en écrivant :
«[qu'il] est consacré à un autre moment de l’itinéraire du militant
Bentobbal, devenu responsable de la Wilaya II. Le passage aux frontières et
l’ascension vers les sommets de la hiérarchie politique où les décisions
capitales engageant la lutte armée, sont prises. On y voit se mettre en place
les embryons de l’État algérien dans sa relation à sa base politique (à la
société tout entière mais aussi et, surtout, aux armées des frontières) comme
dans sa relation à la France
et à son gouvernement. On y relève la narration à plusieurs voix de la période
de la ligne Morice et du plan Challe, les tentatives de sortir de l’isolement
par la voie diplomatique, les pourparlers puis les négociations officielles
pour aboutir aux Accords d’Évian. On y a enfin le problème récurrent de la
relation entre civils et militaires si souvent étudié par les historiens de la
guerre d’Algérie. Tout ce que nous pouvons dire pour conclure ce rapide survol
des Mémoires du défunt Bentobbal, c’est que notre travail a été,
malheureusement, interrompu par la maladie survenue de manière aussi précoce
qu’inattendue en 1985, alors qu’il allait nous expliquer pourquoi, après son
arrestation par un de ses anciens compagnons d’armes, l’été 1962 à Constantine,
il avait décidé de quitter définitivement la scène politique et celle du
pouvoir.»
Le
récit autobiographique de Lakhdar Bentobbal est indubitablement d’une grande importance pour
l’intelligence de nombreux épisodes de la lutte pour l’indépendance avant et
après 1954. Qui donc refuse la parution de ces Mémoires ? Cinquante ans
après l’indépendance, cela est totalement incompréhensible.
L. A.
Notes :
(1)-
Benyoucef Ben Khedda, Les origines du 1e novembre 1954, Editions
Dahlab, Alger, 1989.
(2)-
Benjamin Stora, La gangrène et l’oubli : la mémoire de la guerre
d’Algérie, Edition la découverte, Paris, 1992, Edition Sedia, Alger, 2010.
(3)-
Benjamin Stora, Les sources du nationalisme algérien : Parcours
idéologiques, origines des acteurs, L’Harmattan, Paris, 1989.
(4)-
Benjamin Stora, La gangrène et l’oubli, op. cit.
(5)-
Cité in Benyoucef Ben Khedda, Les origines du 1e Novembre 1954, op.
cit.
(6)-
Il s’agit bien entendu des islamistes. Mostefa Lacheraf, Les ruptures et
l’oubli, essai d’interprétation des idéologies tardives de régression en
Algérie, Casbah Editions, Alger, 2004.
(7)-
Benjamin Stora, la gangrène et l’oubli, op.cit.
(8)-
Khaled Nezzar, L’armée algérienne face à la désinformation, ANEP, Alger, 2003.
(9)-
Mostefa Lacheraf, Les ruptures et l’oubli, op. cit.
(10)-
Daho Djerbal, Lakhdar Bentobbal, mémoire d'un peuple en lutte, in le journal
Liberté du 23 août 210.
HOCINE LOUANCHI : HARKIS LES CAMPS DE LA honte
RépondreSupprimerlien vers http://www.dailymotion.com/video/xl0lyn_hocine-le-combat-d-une-vie_news
En 1975, quatre hommes cagoulés et armés pénètrent dans la mairie de Saint Laurent des arbres, dans le département du Gard. Sous la menace de tout faire sauter à la dynamite, ils obtiennent après 24 heures de négociations la dissolution du camp de harkis proche du village. A l'époque, depuis 13 ans, ce camp de Saint Maurice l'Ardoise, ceinturé de barbelés et de miradors, accueillait 1200 harkis et leurs familles. Une discipline militaire, des conditions hygiéniques minimales, violence et répression, 40 malades mentaux qui errent désoeuvrés et l' isolement total de la société française. Sur les quatre membres du commando anonyme des cagoulés, un seul aujourd'hui se décide à parler.
35 ans après Hocine raconte comment il a risqué sa vie pour faire raser le camp de la honte. Nous sommes retournés avec lui sur les lieux, ce 14 juillet 2011. Anne Gromaire, Jean-Claude Honnorat.
Sur radio-alpes.net - Audio -France-Algérie : Le combat de ma vie (2012-03-26 17:55:13) - Ecoutez: Hocine Louanchi joint au téléphone...émotions et voile de censure levé ! Les Accords d'Evian n'effacent pas le passé, mais l'avenir pourra apaiser les blessures. (H.Louanchi)
Interview du 26 mars 2012 sur radio-alpes.net
Today, I went to the beach with my children. I found a sea shell and gave it to my
RépondreSupprimer4 year old daughter and said "You can hear the ocean if you put this to your ear." She put
the shell to her ear and screamed. There was a
hermit crab inside and it pinched her ear. She never wants to go back!
LoL I know this is entirely off topic but I had to tell someone!
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