L’opposant et militant, Abdallah Benaoum, vient d’être condamné à six
mois de prison ferme, ce lundi 4 juin par le tribunal de Oued Rhiou. Il
est accusé d’avoir filmer dans la salle d’audience, le lundi 28 mai
2012, lors du procès des jeunes contestataires. Abdallah Benaoum a
rejeté ces accusations. Il avait bien la caméra en bandoulière mais il
n’a pas filmé. Son avocat a demandé à l’accusation et à la police qui a
saisi l’appareil, de justifier ses accusations en montrant les photos ou
vidéos contenues dans l’appareil. L’accusation n’a pas pu le faire, et
pour cause, l’appareil était vide. Ce qui n’a pas empêché la justice de
le condamner, indiquant ainsi qu’il s’agit d’une condamnation politique à
la demande du DRS.
Ainsi Abdallah Benaoum, a été arrêté lundi dernier
dans ce même tribunal de Oued Rhiou ou il assistait au procès des jeunes
de la ville, eux mêmes arrêtés quelques jours plus tôt. Un groupe de
jeunes de Oued Rhiou avaient organisé un rassemblement pacifique dans
leur ville pour protester contre les conditions de vie, le chômage et le
mépris des autorités locales. Le militant Abdallah Benaoum était
présent lors de ce rassemblement et il avait filmé les jeunes, leur
donnant la parole. Il avait ensuite publié la vidéo sur Internet. Il
était également intervenu sur la chaîne de télévision Almagharibya pour
commenter ce rassemblement. Trois jours après son arrestation le Jeudi
31 mai, le quotidien Liberté, avait publié l’information de son
arrestation en l’accusant d’être un ancien de l’AIS et de collaborer
avec la chaîne de télévision Almagharibya. Ce petit article, paru dans
la rubrique « Radar », de toute évidence rédigé par la direction de la
communication du DRS, à Ben Aknoun, avait pour but de justifier, par
avance, une condamnation politique. Aussitôt après cette condamnation,
des dizaines de citoyens ont organisé un rassemblement de contestation
devant le tribunal pour exiger que le jugement soit revu dans la
journée. Ils ont été immédiatement entourés par les forces anti-émeutes.
La ligue des droits de l’homme a été informé de cette condamnation,
sans preuve et totalement arbitraire qui montre, une fois de plus,
comment la justice en Algérie, a perdu sa dignité et son honneur en se
mettant au service de la police politique.
Les élections passées, les nouveaux députés installés, le régime DRS
reprend ces habitudes de harcèlement, d’emprisonnement et
d’intoxication. On aimerait bien voir ces nouveaux députés qui disent
être toujours des opposants, dénoncer clairement cet arbitraire et
exiger la libération de Abdaallah Benaoum.
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