Par Lyes Akram
Ainsi
donc, la presse du régime a décidé de médiatiser, la semaine dernière, une
information selon laquelle un CNT-DZ (Conseil National de Transition Algérien)
est en préparation… à Washington. Puis, un certain Jean-Patrick Grumberg, un
journaliste franco-israélien (qui se définit lui-même comme
« lobbyiste » pro-israélien) a décidé, mine de rien, non seulement de
rapporter l’information, mais, en outre, de nous révéler les noms de ceux qui
auraient été retenu pour siéger au sein du CNT-DZ !
Doit-on
s’interroger comment un journaliste israélien a su déterminer ces noms ?
Il nous dit qu’une source à Alger, FP (on comprend qu’il ne s’est pas cassé
trop la tête dans ce choix), lui a rapporté sa « révélation ». D’entrée :
qui peut croire à l’existence d’une source si informée et à Alger, donc au vu
et au su du DRS, communiquant avec un journaliste israélien. Sauf si c’est une
source au sein même du DRS, ou si le journaliste est au service de celui-ci…
À
la fin de son « article », il nous dit que non seulement il est
autorisé de le copier mais même il l’encourage ! Pour dire que l’homme
prétend « révéler »…
Qui
sont donc ces messieurs du CNT-DZ ?
Il
cite quatre : Anouar Haddam (orthographié Anouar Adam !), Rabah Kébir,
Abassi Madani et… Saïd Sadi ! Trois islamistes radicaux et un
laïcard : quel alliance ! Bernard-Henri Lévy dirait que ce sont là
trois « islamo-fascistes » et « un ami »…
Néanmoins,
il me semble légitime de se poser d’autres questions. Comment un homme, en
l’occurrence le journaliste israélien, qui lit la presse algérienne arabophone,
ne sait pas orthographier le nom d’Anouar Haddam ?
Au-delà
que cette « erreur », il est
clair que cette personne ne connait rien de l’Algérie : les quatre
personnes citées sont on ne peut plus impopulaires. Sadi et Madani, Kébir et
Haddam ? Est-ce sérieux ? Il en découle que ce journaliste ne connait
de l’Algérie que ce qu’il lit, non dans la presse algérienne arabophone ou de
langue française, mais dans la presse occidentale. Peu, ou plutôt aucun des
« leaders » politiques n’ont eu la chance de sillonner les palataux
de la télévision française comme Saïd Sadi. Quant aux trois autres, tous des
éléments du FIS, rappelant que Haddam est aux USA, Kébir en Allemagne et Madani
en retraire dorée au Qatar. Le dénominateur commun entre ces individus ? Les
quatre hommes ont en commun d’être méprisés par le peuple depuis deux
décennies. Etrange choix pour Washington, qui connait infiniment mieux la
situation algérienne (cela se comprend aisément des documents de Wikileaks où
les diplomates américains se révèlent d’éminents sociologues !)…
Mais
tous cela n’a pas d’importance puisque l’Algérie est en apathie.
Logiquement :
on se serait attendus à un détournement de la « révolution », si on
l’avait au moins déclenchée. Ce qui n’est pas le cas de l’Algérie…
Toute
personne vivant en Algérie, ou assez informée, sait bien la gravité de
l’engourdissement actuel. Seules les contestations socioprofessionnelles
perdurent, avec une ténacité exemplaire. Quant à la protestation politique « sur
le terrain », elle a trépassé en bas âge. Pratiquement depuis la fin de
février 2011, avec le coup de grâce à la CNCD infiltrée par le régime, laquelle CNCD
souffrait déjà d’un manque grave de cohésion et qui n'a pu mobilisé que très peu…
En
Libye, ce ne sont pas des BHL qui sont sortis dans les rues à Benghazi, mais
des Libyens épris de liberté. BHL et ses amis du CNT sont venus récolter, El
Guedhaffi (l'actuel avocat de la famille El Guedhaffi, Nick Kaufman, est... israélien !) n’étant jamais pour arranger les choses. En Tunisie, par exemple,
puisque Ben Ali, désobéi par l’armée, a fui, on n’a pas vu la moindre ombre
sioniste s’ingérer dans les affaires de ce pays. Même chose en Egypte.
Mais
pourquoi est-ce que les Américains et les Occidentaux voudraient que le régime
algérien parte ? Je ne trouve pas de réponse. L’intégralité des intérêts
de l’Occident est garantie avec l’actuel régime, qui peut toujours se prévaloir,
toute honte bue, d’être le fruit d’Octobre 88, de la « révolution »,
lui « l’enfant illégitime d’une démocratie violée » (Benchicou) !
Contrats à la Chékib Khelil,
achat d’armes, partenariat dans « la lutte contre le terrorisme » et
j’en passe. Dernièrement, on a appris que Bouteflika « a exprimé le vœu de
faire partie du Commonwealth » de sa Majesté la reine Elizabeth II (le
Soir d’Algérie, 21 décembre 2011) – cela vous semble s’inscrire dans la ligne
du 1 Novembre ? Mais le même Bouteflika a tissé des relations
contrenatures avec l’Otan, pour reprendre les mots de Rachid Benyellès !
En
surcroît, deux interventions dans un laps de temps si réduit et en zone géographique
si limitée ne peuvent trouver de prétexte
valable…
En
fait, l’effluve sioniste de ce Jean-Patrick Grumberg n’est pas sans rappeler
l’affaire du 17 septembre (et les SMS résultants). Cela s’inscrit donc dans les
pratiques honteuses du régime.
Personnellement, je lis ces
« évènements » comme des tentatives par le régime qui, de temps à
autre, veut se prémunir d’une révolte populaire qui sait inéluctable puisque
connaissant ses caractéristiques (la trilogie : illégitimité, crimes et
incompétences) mais qui ne voit pas venir. En jalonnant la voie d’une
potentielle révolte de telle manière, le régime justifie d’avance une éventuelle
répression sanglante. Cela n’est toutefois pas pour demain. (Il semble ainsi
que le régime ne comprend pas pourquoi le peuple ne se soulève pas !)
Le
traumatisme de la décennie rouge et ses 200.000 morts ne sont pas l’unique
entrave pour un éventuel soulèvement populaire en Algérie. Le peuple ne trouve
pas des représentants dans l’opposition. L’islamisme radical a pris les
armes ; l’islamisme modéré est au pouvoir ; les Algériens ne se
reconnaissent pas dans la laïcité du RCD ou des descendants du PAGS… Et
beaucoup d’acteurs politiques sont compromis d’une manière ou d’une autre,
comme le PT. En Algérie, les islamistes ne peuvent pas citer un Ghannouchi parmi
eux, ni les laïques un Marzouki ! À plus de 85 ans, Hocine Ait-Ahmed parait
comme le seul homme en mesure d’afficher une constance rare, une intégrité sans
égale. Mais, laissant de coté l’âge de Si El Hocine, disant que le régionalisme
est au summum depuis 1962.
Pour
qu’il ait une révolte populaire en Algérie, il faudrait, au préalable, qu’il
existe une opposition capable de rassurer les jeunes. Mais puisque l’actuelle
opposition n’a pas de crédit, ne serait-il pas raisonnable de la dépasser tout
en luttant contre ce régime ? Le destin de l’Algérie est entre les seules
mains des jeunes générations qui ne veulent pas prendre leurs responsabilités
historiques. Jusqu’à quand ?
L. A.
T'es un conard qui se cache derrière un faux profil; pratique d'un agent du DRS exemplaire.
RépondreSupprimerLe RCD et son Président Said SADI est le seul homme de l'opposition qui combat le DRS de Toufik et aussi les islamistes , t'as une mémoire très courte " mon petit" .Said SADI est la seule alternative pour une Algérie prospère.
RépondreSupprimerImpopulaire chez certains oui, mais SADI est un pionner dans la lutte démocratique, mais bon les journalistes qui ont fuient le pays semble oublié ;)
RépondreSupprimerVous racontez n'importe quoi...
RépondreSupprimerimpossible a un raciste de pouvoir faire une analyse politique sur un peuple s'il s’appuie sur des dires de gens apatrides haineux (agissent uniquement par haine personnelle) et qui ne sont qu'une minorité!!!! toutes les idées négatives a ma nation ,proviennent de gens qui haïssent non seulement le président mais l’Algérie entière !!!!c'est en lieu et place qu'un analyste aura constaté la réalité physique que de se reporter a la lecture de gens inconvenat a l'algerie ?????????????
RépondreSupprimerAnonyme,tu accuses l auteur d avoir un faux nom quand toi t es ANONYME ????.
RépondreSupprimerQui est lache.ss ton said a eu 1,2% lors des elections de 92 et recupere par le general tewfik.un gars comme ss est aussi perfide que son maitre tewfik et le filousouf Bhl son maitre d outre mere. mon N6 est BOUCHEMAL ABDELKADER...de BEJAIA. Anonyme,je ne suis pas lache,moi.