Le
21 août 1993, nos deux frères KHALEF Abdallah, dit Kasdi MERBAH, ancien chef du
gouvernement, KHALEF Abdelaziz, médecin, notre neveu KHALEF Hakim, universitaire,
ainsi que leurs deux compagnons NASRI Abdelaziz et AIT-MEKIDECHE Lhachemi, ont
été froidement assassinés à Bordj-El-Bahri par un commando suréquipé et
surentraîné, ne laissant aucun doute sur sa nature.
L’enquête
qui s’en est suivie a été des plus rudimentaires, voire bâclée, puisque c’est
la solution de facilité qui a vite été choisie, consistant à interpeller de
pauvres hères de la région et à leur imputer ce crime abject. Ni autopsies, ni
auditions, ni étude balistique, ni recherches approfondies n’ont été effectuées,
à l’image de ce qu’il s’est passé pour d’autres assassinats non encore élucidés.
Le
procès qui a été organisé – une parodie – visait essentiellement à évacuer une
affaire jugée encombrante, pour vite s’en débarrasser.
Régulièrement,
certains médias qui se reconnaîtront – s’évertuent à travers des articles
inspirés, voire dictés, à entretenir l’idée de l’attentat islamiste, insidieusement
et pernicieusement inoculée dans l’esprit des lecteurs, de moins en moins
crédules. La dernière tentative remonte à juin 2011.
Régulièrement,
nous nous sommes adressé à la plus haute autorité politique de l’État, pour
revendiquer une enquête judiciaire sérieuse, à même de jeter la lumière sur
cette atrocité et démasquer les véritables auteurs et commanditaires de ce
forfait lâche et infâme.
En guise de réponse, nous n’avons eu droit
qu’a un silence épais et pesant, certainement embarrassé, mais que nous
percevons comme une forme de mépris et de dédain.
Les
dirigeants qui ont eu à exercer des responsabilités durant ces deux dernières
décennies, à quelque niveau que ce soit, doivent savoir que nous ne renoncerons
jamais à notre droit imprescriptible et surtout à notre devoir moral impérieux
de revendiquer la vérité sur ce qu’il s’est réellement passé. Notre
détermination est plus que jamais inébranlable.
Notre
attachement viscéral à la mère patrie et notre fidélité au serment de Novembre
nous ont empêché, jusque-là, d’envisager autrement que par des moyens nationaux
la révision du procès de ce quintuple assassinat politique, par la nomination
de plusieurs juges d’instruction indépendants et intègres, ayant les coudées
franches dans toutes leurs investigations et pouvant bénéficier de notre
concours, si modeste soit-il, en notre qualité de partie civile.
Ceux
qui ont pu être tentés de rire sous cape en considérant notre demande comme
naïve et puérile et qui se sont soustraits à leurs lourdes responsabilités, déchanteront
vite, le jour où le contrôle de la situation leur échappera et qu’ils se
trouveront face à un chaos indescriptible dont ils auront été les maîtres
d’œuvre. Ignoreraient-ils encore que la Vérité est Une et qu’elle a pour vocation
cosmique de s’imposer à tous, en tous lieux et en tous temps ?
Alger, 21 août 2012.
KHALEF S.
KHALEF M.
KHALEF
D.
Source : KalimaDZ
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire