(El Watan) Après
un suspens qui a duré une quinzaine de jours, le Front des Forces Socialistes (FFS)
a finalement décidé ce vendredi 02 mars de participer aux élections
législatives du 10 mai prochain. « Le FFS a décidé de participer aux
prochaines élections législatives », a
déclaré M. Laskri, premier secrétaire du parti
en marge de la session extraordinaire de son conseil national, tenue au siège du parti à
Alger.
La
dernière participation du FFS à un pareil rendez –vous électoral remonte à 1997,
celui de 2002 et 2007 ayant été boycotté. «Les élections ne sont pas sérieuses,
et nous ne cautionnerons pas une APN considérée comme une chambre
d’enregistrement », avait alors déclaré M. Karim Tabbou.
En
vue de trancher sur la question de participer ou non à ce prochain rendez vous
électoral, le FFS avait lancé, il y a plus d'un mois, un débat auquel avaient
pris part des militants et des sympathisants du parti, ainsi que des syndicats
autonomes et des représentants de la
société civile. Le président du parti, Hocine Aït Ahmed voulait ainsi prendre
en compte l’avis de la base à propos de la question.
Ait Ahmed : la particpation, une nécessité tactique
«
Je considère que la participation à ces élections est une nécessité tactique
pour le FFS qui s’inscrit en droite ligne de notre stratégie de construction
pacifique de l’alternative démocratique à ce régime despotique, destructeur et
corrompu », a déclaré le président du FFS, Hocine Ait Ahmed dans la lettre
qu’il adressé ce vendredi au Conseil national du parti.
«
Je sais, nombre d’entre vous craignent la puissante attractivité de la
mangeoire du régime. Ceux-là, je les comprends, je partage leur souci et je les
rassure : nous pouvons, nous devons et nous allons, nous donner les moyens du
contrôle de notre participation. Cette participation a tiré les enseignements
de nos lacunes de 1997 et nous allons tout mettre en œuvre pour les combler», a-t-il
ajouté à l’adresse des militants de son parti.
Ait
Ahmed a ainsi opté pour la participation à des élections qui «n’ont aucune
chance d’être des élections ouvertes», néanmoins il estimait dans sa lettre aux
militants du parti du 17 février dernier que «le boycott ne peut assurer qu’il
constitue une alternative efficace à la participation». Un dilemme.
Mina Adel
La politique au sein d'un parti politique est juste l'art d'enculer les mouches.
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