« L'hymne de la haine ne profite pas à l'humanité. »« La non-violence est la loi de notre espèce comme la violence est la loi de la brute.»« Nul être humain n'est trop mauvais pour être sauvé. Nul être humain n'est assez parfait pour avoir le droit de tuer celui qu'il considère à tort comme entièrement mauvais. »Le Mahatma Gandhi
Médias et terrorisme
Vendredi dernier, La Norvège, royaume paisible qui vient en tête dans tous les classements, de la démocratie (voir the Economist) et au développement humain (voir PNUD), un exemple exemplaire sur tous les plans et dans tous les domaines – sans aucune exception – était victime d’un attentat odieux suivi d'un massacre sauvage. Près de 90 morts. Les médias occidentaux, que l’on sait inféodés majoritairement à certains lobbys (dont la France est l’exemple le plus frappant), sans trop tarder, ont privilégié, alors que les victimes déchiquetées, émiettées étaient encore dans les débris et décombres sanguinolents, la piste selon laquelle le lâche auteur, le mass-murdrer, serait un « islamiste ». Les partisans de l’extrême-droite européenne ont presque fêté l’évènement(1), en concentrant leurs commentaires sur l’identité présupposée du meurtrier. Cela, s’il indique bien une chose, ce ne serait pas la haine de l’Islam ou des musulmans, ni celle des Arabes. Mais, bel et bien, l’ignorance. Simplement. Parce que, on peut détester, mépriser, exécrer les musulmans, les Arabes, les « étrangers » mais être tout de même réaliste. Pourquoi ? Ce sont les chiffres de l’Europol qui le disent(2).
En Europe, depuis 2006 – et nous sommes en 2011 – seulement 0.4% des actes terroristes sont imputés à des auteurs islamistes ! Très loin derrière les actes terroristes revendiqués par des groupes séparatistes qui représentent 85%, toujours selon l’Europol. Quant aux islamistes « suspectés » de terrorisme et incarcérés, ils dépassent de peu les 24%, alors que les séparatistes sont près de 70%…
Comment alors expliquer le fait que les médias occidentaux, souvent signalés, ici dans la rive sud, comme étant « professionnels » et « objectifs », ont sauté sans réserves sur la thèse islamiste, que l’on a découverte fausse, si ce n’est par l’ignorance des journalistes ? Une ignorance crade. Les citoyens européens aussi ont cru brièvement à cette thèse, comme en témoignent leurs nombreux et pestilentiels commentaires sur la Toile. Mais ce sont les journalistes occidentaux – supposés informer les populations alors qu’ils sont eux-mêmes mal-informés et ignorants – que l’on doit abhorrer sans tergiverser pour leur attitude, étant aussi responsables de l’opinion dominante. Outre cette ignorance bestiale, il y a aussi, il faut le dire non pas pour les excuser mais pour les comprendre, le « conditionnement pavlovien » dont ils sont les victimes. Le lecteur de ces lignes doit s’interroger sur le nombre de fois qu’il a pu voir dans une télévision européenne une émission de débat ou d’information dont le thème était les séparatistes européens – dont nous avons mesuré les dégâts – et le comparer à celui des émissions consacrées aux islamistes. Combien de fois nous avons vu un analyste, à la télévision, qui se présente « spécialiste dans l’étude du terrorisme séparatiste » ? Alors que, de l’autre coté, une armée de pseudo-intellectuels sont présentés journellement comme des « spécialistes du terrorisme islamistes » ou de l’islamisme. Dans certains imaginaires européens « sculptés » par les « faiseurs d’opinion », conditionnés, formatés et reprogrammés, un terroriste est synonyme d’islamiste. Donc il serait toujours brun, teint mat et barbu. Souvent, pour ne rien arranger, hideux et ne maitrisant aucune langue européenne. Pourtant, on a bien vu que le massacreur de masses norvégien, Anders Behring Breivik, était un blond aux yeux bleus. Il n’était pas séparatiste, mais un partisan de l’extrême droite et, ce qui est de première importance, un fervent admirateur de l’Israël. Cela mérite d’être signalé et dit. Les Européens doivent donc le comprendre et le sauvegarder une bonne fois pour toutes. En Europe, la majorité des terroristes sont des Européens tout comme, d’ailleurs, la majorité des terroristes sévissant en Algérie sont des Algériens.
Comment alors expliquer le fait que les médias occidentaux, souvent signalés, ici dans la rive sud, comme étant « professionnels » et « objectifs », ont sauté sans réserves sur la thèse islamiste, que l’on a découverte fausse, si ce n’est par l’ignorance des journalistes ? Une ignorance crade. Les citoyens européens aussi ont cru brièvement à cette thèse, comme en témoignent leurs nombreux et pestilentiels commentaires sur la Toile. Mais ce sont les journalistes occidentaux – supposés informer les populations alors qu’ils sont eux-mêmes mal-informés et ignorants – que l’on doit abhorrer sans tergiverser pour leur attitude, étant aussi responsables de l’opinion dominante. Outre cette ignorance bestiale, il y a aussi, il faut le dire non pas pour les excuser mais pour les comprendre, le « conditionnement pavlovien » dont ils sont les victimes. Le lecteur de ces lignes doit s’interroger sur le nombre de fois qu’il a pu voir dans une télévision européenne une émission de débat ou d’information dont le thème était les séparatistes européens – dont nous avons mesuré les dégâts – et le comparer à celui des émissions consacrées aux islamistes. Combien de fois nous avons vu un analyste, à la télévision, qui se présente « spécialiste dans l’étude du terrorisme séparatiste » ? Alors que, de l’autre coté, une armée de pseudo-intellectuels sont présentés journellement comme des « spécialistes du terrorisme islamistes » ou de l’islamisme. Dans certains imaginaires européens « sculptés » par les « faiseurs d’opinion », conditionnés, formatés et reprogrammés, un terroriste est synonyme d’islamiste. Donc il serait toujours brun, teint mat et barbu. Souvent, pour ne rien arranger, hideux et ne maitrisant aucune langue européenne. Pourtant, on a bien vu que le massacreur de masses norvégien, Anders Behring Breivik, était un blond aux yeux bleus. Il n’était pas séparatiste, mais un partisan de l’extrême droite et, ce qui est de première importance, un fervent admirateur de l’Israël. Cela mérite d’être signalé et dit. Les Européens doivent donc le comprendre et le sauvegarder une bonne fois pour toutes. En Europe, la majorité des terroristes sont des Européens tout comme, d’ailleurs, la majorité des terroristes sévissant en Algérie sont des Algériens.
Admirateur donc d’Israël est l’auteur du carnage…
Israël, Anti-Islam et Antimarxisme
Certains Occidentaux, lèche-chèques du sionisme dominant, et peut-être le très « Algérien » Mohamed Sifaoui (qui a soutenu ardemment l’agression de Gaza par l’Israël il n’y a pas si longtemps et il était le seul Algérien à le faire) en seraient « choqués ». Surtout devant une caméra. Surtout dans une émission française où l’on rémunère bien les « invités », ces « intellectuels » qui « éclairent » leur peuple. Mais nous, dans la rive sud de la méditerranée, cela ne nous surprend guère. Nous, nous savons bien que est-ce que l’Israël. Le terroriste norvégien est en effet un fervent admirateur de l’Israël. Il en est amoureux. Il en a fait un exemple dans son texte. Dans ce « manifeste »(3) de plus de 1500 pages, publié quelques jours avant l’attentat et le massacre prémédités, il a cité Israël 300 fois et… en exemple(4). Il y a de quoi inquiéter les inconditionnels du sionisme qui pullulent dans le milieu médiatique notamment français où des gens tels l’ignare BHL sont d’une influence inouïe. Mais il reste évident que les médias français ne souffleront mot sur ce constat : 300 fois !
Anders Behring Breivik prône pour les européens une politique imitatrice de l’israélienne, qui, comme le dit le terroriste, ne confère pas de nationalité aux résidents arabes (ceux que l’on appelle les « Arabe de 48 », étant restés à l’intérieur d’Israël en 1948), et semble outragé par les droits qu’ont les Arabes en Europe, et accuse l’UE d’être un soutien de la Palestine, au détriment de ses « cousins civilisationnels » qui sont les juifs. Le terroriste fanatique admire Israël, Netanyahu notamment. Il connait parfaitement Israël, comme une seconde patrie. Il cite ses universitaires et ses média. Il adule cette entité criminelle qui massacre les Palestiniens depuis bien avant 1948. C’est donc un terroriste sioniste. Comme des dizaines de milliers d’israéliens. Outre son anti-Islam, cet individu qui a assassiné ses propres concitoyens Norvégiens de « souche », accuse le « marxisme culturel » de tous les maux. Cependant, il convient ici de signaler que, dans les parties où était question de critiquer le marxisme dans son texte, le terroriste a dû recourir au plagiat. La victime de ce « copiage » est le célèbre terroriste américain Théodore Kaczynski (mathématicien de formation, militant écologiste et est actuellement en prison(5)), et précisément son livre « La société industrielle et son avenir ».
Un terroriste comme les autres
Au-delà du plagiat de l’auteur du texte de 1500 pages intitulé « 2083 - une déclaration d’indépendance européenne »(6), le terroriste Anders Behring Breivik, il faut comprendre que, ici, il s’agit d’un homme « convaincu ». Et on sait quelle est la relation entre la « Foi » et la « Raison ». C’est, par ailleurs, le cas de tous les terroristes. Les extrémistes islamistes perpètrent leurs crimes pour les vierges de l’Au-delà, les sionistes pour réunir leurs semblables en attendant le Messie, et ce norvégien, qui se dit « patriote », pour, prétend-t-il, sauver l’Europe de la « colonisation islamique »…
En effet, et c’est ce qu’il dit au début de son « compendium », la préparation du texte lui a pris 9 ans de sa vie ! Et plus de 300 000 Euros ! C’est pour dire le degré de la conviction de cet individu qui vit pourtant dans une société exemplaire.
Conséquences
Lorsqu’on a annoncé l’identité de l’auteur du massacre, un Anders Behring Breivik, blond aux yeux bleus, les Arabes et les Musulmans ont dû souffler, soulagés qu’ils fussent, le terroriste extrémiste n’étant pas un « cousin civilisationnel » des leurs. Dieu merci. A première vu donc, aucun éventuel danger ne pèse sur les arabes et les musulmans, compte tenu de ce que nous avons étalé dans cet article. Mais malheureusement, l’extrême droite n’est pas là pour arranger les choses, le coupable étant un des leurs (avec les marqueurs habituels : antimarxiste, antimusulman, anti-arabe, antiféministe, mais avec la particularité de ne pas être antisémite, mais plutôt sioniste). Des internautes Français(1) n’hésitent pas à affirmer qu’ils « comprennent » l’auteur du carnage. Les responsables Norvégiens et Européens dans leurs déclarations suite au massacre (dont les victimes sont, majoritairement, jeunes) insinuent diaboliquement pour évoquer « musulmans » ou « arabes »(7). Ainsi donc, indirectement, c’est la faute aux Arabes et aux Musulmans qui, par leur présence, auraient poussé l’extrémiste meurtrier Norvégien à massacrer ses propres concitoyens ! Ce n’est pas le cas de tous les responsables européens, cependant. En tous cas, ce drame est la résultante de la montée exécrable de l’extrême-droite en Europe ces dernières années, avec tous les malheurs qui vont avec. La chute de la gauche – qui a trahi ses propres principes – en pays européens ayant déçu ses électeurs traditionnels, la manière indécente avec laquelle est traité le conflit arabo-israélien en Europe par ses gouvernements et dont il est présenté dans les médias (la propagande sioniste et les lobbys et réseaux pro-israéliens qui s’impliquent dans la vie européenne et internationale y sont derrière), le soutien de l’Occident aux dictatures arabes impopulaires, qui lui sont complètement inféodés, des décades durant, sont, entre autres, les raisons de la montée de la droite et de l’extrême-droite en Europe, car ils ont réuni les conditions nécessaires qui font que les Européens deviennent plus proches de l’extrême-droite. Nous avions déjà connu les conséquences de cette montée dans le passé, un passé pas si lointain. C’était un Allemand aussi blond qu’Anders Behring Breivik. Il avait pour nom Hitler. Et, ironie de l’histoire, les ascendants des actuels inspirateurs du meurtrier du Norvège, en était une victime !
En guise de conclusion de cet article, il faut dire que le terroriste sioniste qui a pris 5 ans de sa vie dans des lectures qui lui ont servi de substrat de son texte, lui qui ne peut, quoi qu’il arrive, ressusciter les victimes de son massacre, aurait dû méditer ces propos si sages de l’apôtre de la non-violence, le Mahatma Gandhi : « Je m'oppose à la violence parce que lorsqu'elle semble produire le bien, le bien qui en résulte n'est que transitoire, tandis que le mal produit est permanent. »
Par Lyes Akram
Notes
1- Quelques propos de français de l’extrême-droite, recueillis par le journal Libération :
2- Article de Libération :
3- Télécharger le texte du terroriste norvégien Anders Behring Breivik de 1500 pages en anglais :
4- Ce lien vous envoie à un site israélien :
5- Sa biographie sur Wikipedia.fr :
6- Lire cette comparaison dans Mecanopolis :
7- Article en arabe du journal Al-Quds Al-Arabi (de Londres) :
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