samedi 3 septembre 2011

SELON LE NOUVEAU CLASSEMENT PUBLIÉ PAR THE ECONOMIST : Alger au top 10 des villes où il ne fait pas bon vivre


Le rapport semestriel publié ce mardi par The Economist Intelligence Unit classe l’Algérie parmi le top 10 des villes où il ne fait surtout pas bon vivre. Parmi les 140 villes étudiées, Alger figure à la 136e place après Tripoli, déclassée à la 135e place, en raison de la grande instabilité que traverse le pays. 
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) -
Cette enquête d’habitabilité se base sur plus de 30 facteurs qualitatifs et quantitatifs à travers cinq grandes catégories, à savoir la stabilité sociale et politique, l’accès aux soins médicaux de qualité, la culture et l’environnement, l’éducation et les infrastructures. Le classement est calculé sur la base de performances relatives à un certain nombre de points de données externes. Pour les facteurs quantitatifs, les catégories sont compilées et pondérées pour fournir une note globale de 1 à 100 où «1» est considéré comme intolérable et «100» comme idéal. Le classement «habitabilité» estime que toute ville avec un score de moins de «50», ses aspects de la vie sont pour la plupart très limités. Par catégories, Alger est notée à 50 en terme de stabilité, à 33,3 en terme de santé, à 35,2 en terme de culture et environnement, à 25 en terme d’éducation et à 41 en matière d’infrastructures. Ce qui donne une note de 38,7 en terme d’habitabilité globale. La capitale algérienne est ainsi classée parmi les villes où les conditions de vie sont très en deçà de la norme mondiale, voire parmi le top 10 des capitales où il ne fait surtout pas bon vivre. La Libye même en temps de trouble général, sa capitale occupe une meilleure place qu’Alger. L’accès à certains détails de cette étude semestrielle de The Economist Intelligence Unitest payant alors que d’autres données stratégiques sont uniquement soumises aux Etats concernés qui souhaitent s’en procurer l’étude complète. Il existe ainsi un tableau où les cinq catégories citées plus haut, sont fractionnées en un certain nombre d’«indicateurs qualitatifs » calculés sur une échelle d’évaluation de 0 à 4 (intolérable, indésirable, inconfortable, tolérable, acceptable). Nous donnons ici quelques éléments sur les détails des cinq catégories. En matière de stabilité, si l’étude ne prévoit pas une grande menace de conflit militaire interne et troubles civils à Alger, elle révèle par contre la prévalence de la délinquance, de crimes violents à un degré moindre, et la menace de terrorisme. En terme de santé, The Economist juge que la qualité de la prestation des soins publics dans la capitale est médiocre alors que la disponibilité des médicaments reste inconfortable. L’enquête habitabilité évoque également les difficultés culturelles, comme la corruption, la censure et les restrictions sociales et religieuses jugées, les unes que les autres, inquiétantes. Quant à l’accès aux activités sportives et culturelles, le constat n’est point favorable. S’agissant de la troisième catégorie qu’est l’éducation, l’étude qui met les indicateurs généraux de l’éducation publique au «rouge», déplore d’autre part l’absence de l’enseignement privé à Alger et sa mauvaise prestation pour le peu qui existe. Enfin, en matière d’infrastructures, la qualité du transport public et des liaisons de transport régional ou international est jugée catastrophique et la qualité du réseau routier à un degré moindre, voire inconfortable. Quant à la disponibilité des logements, la qualité de la fourniture d’énergie, l’alimentation en eau et des infrastructures de télécommunications si l’étude ne dresse pas un tableau noir, elle n’y trouve pas non plus une situation confortable. Les villes australiennes et canadiennes, les plus agréables à vivre Les villes canadiennes et australiennes ont envahi le top 10 des villes les plus agréables à vivre avec sept places. L’Australie a eu non seulement l’honneur d’occuper la première place à travers sa ville Melbourne mais encore la sixième, la huitième et la neuvième place avec Sydney, Perth et Adélaïde. Les villes canadiennes Vancouver, Toronto et Calgary occupent respectivement la troisième, la quatrième et la cinquième place du haut du classement. La troisième place a été réservée à la capitale autrichienne Vienne, la septième à la ville finlandaise Helsinki et la dixième à Auckland la capitale de la Nouvelle-Zélande. La dernière place du classement est occupée par la ville zimbabwéenne, Harare. Paris figure par contre à la 16e place, Tokyo à la 18e place, Londres à la 53e place et la ville la mieux classée des Etats-Unis, à savoir Honolulu, occupe la 26e place. Pour rappel, l’Economist Intelligence Unit (EIU) est une filiale du groupe anglais The Economist spécialisé dans la vente de publications et services et dispose de plusieurs magazines hebdomadaires spécialisés dans l’économie et les finances. L’EIU qui a le statut d’un organe indépendant est considéré comme la principale source d’informations de la recherche économique, des affaires, de prévisions et d’analyses. 
M. M. 

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