dimanche 20 mars 2016

Témoignage de Mostefa Lacheraf sur une réforme de l'école algérienne

Dans les circonstances actuelles, le lecteur algérien appréciera assurément ce témoignage de feu Mostefa Lacheraf (intellectuel et politique qui n'est pas à présenter, décédé en 2007) sur l’école algérienne et une tentative de réforme qui s’est déroulé à la période de Boumediene, tiré de ses mémoires. Bonne lecture. 
L. B.

Intellectuel et politique, Mostefa Lacheraf fut ministre de l'éducatiion en 1977. Il est mort en 2007.

Par Mostefa Lacheraf
«En avril 1977, ayant été nommé ministre de l’Éducation nationale dans le dernier gouvernement de Boumediene et, cela, malgré mes refus répétés, je me vis aussitôt en butte aux attaques et sabotages du clan des conservateurs activistes qui, dans la chasse gardée de l’enseignement à ses différents degrés, avait réalisé depuis 1962 l’union sacrée entre les débris déphasés de certains vieux Oulémas et la nouvelle vague d’arabisants frénétiques et médiocres dominés par le Baath.

L'entourage de Houari Boumediene vu par Rachid Boudjedra

En 1992, le romancier algérien Rachid Bouedjedra publie un pamphlet très virulent contre le FIS, Front islamique du salut. Néanmoins, le livre ne se réduit pas aux propos dégradants qu'il tient contre les islamistes (comparés à des « rats pestiférés et enragés », etc.) Boudjedra reste en effet un témoin précieux de l'Algérie indépendante. Ainsi, FIS de la haine évoque, par exemple, l'entourage de Houari Boumediene. Extraits (les notes sont miennes). 
L. B.

Anti-islamiste virulent, Rachid Boudjedra est l'auteur de FIS de la haine

Par Rachid Boudjedra
«[Boumediene] était aveuglé par la passion du pouvoir dont il fut un ascète rigoureux pendant les cinq premières années de son règne ; et pour ce faire, il s’était entouré — paradoxalement — d’officiers algériens qui avait servis dans l’armée française pour leur compétence d’abord et pour les avoir et sa merci, vu leur passé louche et trouble. En bons militaires disciplinés, ceux-ci furent à la botte de leur chef, certains à sa dévotion, exécutant ses ordres, le récupérant très vite, le séduisant en un tour de main.

Ali-Yahia Abdennour : Tamazight, la Kabylie, la régionalisation (Extraits de son dernier livre 2/2)


Lettre ouverte au système politique et au dernier pouvoir qu'il a engendré

Lire d'autres extraits Sur le Système politique ici.

Voici d'autres extraits de Lettre ouverte au système politique et au dernier pouvoir qu'il a engendré de Ali-Yahia Abdennour, qui aborde la Kabylie, la culture amazighe et la régionalisation. Les sous-titres sont miens. Bonne lecture.



Tamazight


La nation consolide son unité en reconnaissant la diversité culturelle et linguistique. Le droit de vivre dans sa propre langue doit être proclamé, ainsi que le droit de l’enseigner sur tout le territoire national, de l’école primaire à l’université. Tamazight, langue nationale de millions d’Algériens, doit être considérée comme langue nationale obligatoire à l’école. C’est un droit, une obligation éthique, une nécessité vitale.
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