samedi 13 août 2011

Ouyahia a-t-il parasité le pré-carré présidentiel ?


Par Boubakeur Hamidechi
hamidechiboubakeur@yahoo.fr

Alors que le feuilleton Belkhadem et le FLN déroule d’autres épisodes par le biais de la polémique dans les journaux, Ouyahia, l’autre chaînon du pouvoir, se manifeste différemment. A partir de la primature du gouvernement, il vient en effet d’actionner ses services de synthèse pour faire de la «com.» sur le thème de l’efficacité de son magistère. Le procédé, inédit dans la forme, emprunte au communiqué de presse et la tonalité rédactionnelle et la sécheresse des chiffres que l’on voudrait sans appel.

mardi 9 août 2011

L'Anti-démocratie dans la pensée islamiste

« De même que je ne voudrais pas être un esclave, je ne voudrais pas être un maître. Telle est ma conception de la démocratie. » 
Abraham Lincoln

« Dans la plupart des pays, les citoyens possèdent la liberté de parole. Mais dans une démocratie, ils possèdent encore la liberté après avoir parlé. » 
André Guillois


Je crois que réagir à un article(1), fut-il court, paru au Quotidien d’Algérie est un devoir patriotique. Ne serait-ce que pour dire qu’en Algérie, une autre opinion existe. Et elle a bel et bien le droit de s’exprimer. D’ailleurs, n’est-ce pas le débat la preuve de la vitalité d’une société ?
Organe d’information du Front du Changement Nationale, front qui se veut fédérateur de toutes les énergies sincères des patriotes Algériens – sans exclusion – désireux d’instaurer un régime «démocratique» en cette terre qu’est la nôtre, le Quotidien d’Algérie a publié récemment un petit article intitulé «Pourquoi pas une démocratie musulmane?». A priori, une «démocratie musulmane» ne peut que plaire aux Algériens en particuliers, et à tous les musulmans en général. Dont l’auteur de ces lignes. N’ayant aucun problème ni avec la démocratie, ni avec l’Islam, donc «pourquoi pas une démocratie musulmane?» est une question digne d’intérêt.
Cela, en effet, implique nécessairement, qu’il y aurait une démocratie juive, chrétienne, etc. Et donc des démocraties aux teints religieux...
La question est peut-être plus intéressante si on l’a reformule autrement. La démocratie, a-t-elle besoin d’être «islamisée» afin qu’elle soit applicable en pays musulmans ?
Méditez sur ce thème si délicat (démocratie en «terre d’Islam») est l’objet de cette modeste contribution.

Maroc-Algérie : des armées budgétivores

La course frénétique à l’armement qui oppose Rabat à Alger sur fond de conflit saharien fait exploser leur budget défense.


Début août, le Maroc reçoit ses premiers avions de combat F-16. Les Forces armées royales avait passé commande de 24 de ces chasseurs en 2007 au constructeur américain Lockheed Martin, après que l’option d'achat d'avions français Rafale a été définitivement écartée. Ce marché, qui porte sur un montant total de 1,67 milliard d’euros, est le principal d’une série qui marque le volontarisme du royaume à moderniser son arsenal militaire et aussi et surtout à bomber le torse face au "frère ennemi" algérien, avec qui les relations sont toujours aussi tendues.

Le régime actuel est inamendable



L’argent qui coule à flot dans le pays parvient à acheter pas mal de consciences, pas seulement celles des "parlementaires", d’ailleurs prêts à jouer leur rôle de faussaires avant même leur "élection" laquelle, comme chacun le sait relève du théâtre d’ombres…

lundi 8 août 2011

Quel avenir pour la mouvance islamiste ?

Les réformes politiques promises et l’«ouverture » qui pourrait en découler attisent les appétits. La mouvance islamiste compte bien en tirer profit en se replaçant sur l’échiquier politique.

En affirmant que les partis nouvellement créés avaient des chances de prendre part aux prochaines échéances électorales, le ministre de l’Intérieur ressuscitait de vieilles ambitions et relançait la compétition dans un courant miné par des luttes de leadership. Figure charismatique de la mouvance islamiste, Abdallah Djaballah, qui annonce la création d’un nouveau parti politique, ouvre ainsi la course et donne le la. Il aura face à lui El-Islah et Ennahda qu’il connaît de l’intérieur et pour qui les élections auront valeur de test, le MSP qui semble être à la croisée des chemins. Tous devront compter avec les «nouveaux» arrivés sur le terrain de la compétition politique. Les dissidents du MSP comptent peser de tout leur poids tandis que les responsables des partis non encore agréés croient en leurs chances.
Nawal Imès (Le Soir d'Algérie)

Grevé par la surtaxe, la bureaucratie et les parasites : Le bateau livre à la dérive


Rym et Mehdi, étudiants à la fac de lettres d’Alger, scannent les étals de la librairie du Tiers-Monde, rue Ben M’hidi (ex-Isly). Leurs yeux brillent d’envie à la lecture de la quatrième de couverture de Ce que le jour doit à la nuit, le dernier roman de Yasmina Khadra. Mais le prix inscrit en bas de la page, 950 DA, anéantit toute l’ardeur soulevée par le résumé du best-seller. L’ouvrage regagne sa place : budget insuffisant ! Pourtant, le rachat par les Editions Sedia des droits auprès de la Maison Julliard a fortement contribué à diminuer la facture. C’est que la chute du pouvoir d’achat ne permet pas à un salarié moyen d’acheter un bouquin qui coûte 5% de son salaire, encore moins à des étudiants. C’est tout le drame du livre. Faut-il désormais ranger les librairies parmi les boutiques de luxe ?
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