vendredi 16 mars 2012

Harkis : La comparaison avec la collaboration en France n’est pas pertinente

Par Mohammed Harbi
L’idée d’un choix opéré de la part des harkis de se battre aux côtés de la France durant la guerre d’Algérie est loin de s’appliquer à la plupart d’entre eux. Les harkis sont devenus une communauté en France et non pas pendant la guerre d’Algérie. Il est important de souligner ce fait, car, quand on parle aujourd’hui de la « communauté harkie », on a l’impression que les harkis existaient comme une force constituée pendant la guerre d’Algérie. Or, ce n’était pas le cas. Si l’on peut dire que, pour un certain nombre d’aventuriers ou de notables, l’engagement dans la guerre du côté de la France a été un choix, ce sont finalement des cas individuels. Pour ceux qu’on a appelé les harkis, cela n’a pas du tout été un choix.

jeudi 15 mars 2012

Hommage à ces millions d’Algériens qui refusent le changement…

Par Lyes Akram
Il n’est point de peuple glorieux. Tous les peuples se valent. Et nul n’est monolithique. Beaucoup d’Algériens, dont l’auteur de ces lignes, ont cru qu’il suffit de vivre en Algérie sans souffrir d’une quelconque déficience mentale afin de percevoir la dangerosité sur l’existence de la nation que constitue le statuquo présent. Pour autant, il est indéniable que des millions d’Algériennes et d’Algériens veulent et aspirent à la perpétuation de l’actuel régime. Ainsi, dans cet espace démocratique d’Informations et de Réflexions, il serait anti-démocratique et hypocrite de ne pas en parler. C’est même un réflexe totalitaire, une pulsion morbide «éradicatrice» que d’ignorer ces concitoyennes et concitoyens. Car on ne peut se présenter démocrate, acceptant la différence et la divergence d’opinions et, en même temps, nier l’existence de millions de femmes et d’hommes, de vieux et de jeunes, de même nationalité et vivant dans le même pays que nous. Ces quelques modestes lignes leurs sont dédiées humblement…

Abdelhafid Yaha. Maquisard, cofondateur du FFS, irréductible opposant

Abdelhafid Yaha. Maquisard, cofondateur du FFS, irréductible opposant
L’inépuisable combattant de la liberté
«Pendant que les sages cherchent le pont, les fous traversent la rivière»
Proverbe croate
Après une vie consacrée au combat pour la liberté, Yaha s’oppose à la dictature en 1962, remonte au maquis et en redescend désabusé. Il s’impose un exil de 24 ans pour revenir batailler encore pour la démocratie après «l’ouverture» de 1989. Mais de nouveau, il est déçu. La vie de Si L’hafid, comme l’appellent ses proches, ressemble à un oued en crue. Loin d’être une sinécure, c’est un parcours saccadé et abrupt comme les majestueuses montagnes du Djurdura qui l’ont vu naître. Yaha parle de la guerre, de ces héros anonymes. Il évoque les revers subis par l’ennemi, la solitude des djebels, la mort qui rôde. Il convoque sa mémoire pour dire tout le mal qu’il pense de ces atrocités, des luttes intestines qui ont dénaturé la Révolution.

mercredi 14 mars 2012

Histoire d’une infiltration de la DST dans le FLN: l’affaire Mourad

Par Mohammed Harbi
Dans la guerre qui a opposé le colonialisme français au nationalisme algérien, la manipulation et le renseignement ont joué un grand rôle. Certaines opérations, le contre-maquis de Kabylie (1956), le maquis Kobus (1957, 1958)[1], l'affaire Bellounis[2] (mai 1957 - mai 1958) ont tourné à l'avantage de l'Armée de libération nationale (ALN). D'autres ont été occultées parce qu'elles mettent en cause une version héroïsée d'une histoire, inapte à intégrer le pluralisme des phénomènes historiques. C'est le cas de l'affaire « Mourad »[3], évoquée dans le livre de Gilbert Meynier sur le Front de libération national (FLN)[4], dans les travaux de Neil Mac Master et Jim House sur les manifestations du 17 octobre 1961[5] et aussi dans l'ouvrage de Jacques Charby sur l'action des réseaux de soutien au FLN[6], mais toujours absente de l'historiographie du FLN.

lundi 12 mars 2012

Pourquoi le peuple algérien doit boycotter les élections

«Le pouvoir a refusé au peuple algérien d’exister»
Karim Tabbou, ancien SG du FFS
Par Lyes Akram
Cette fois, c’est l’union du Mal qui appelle les Algériens à la participation dans les élections législatives du 10 mai prochain. Bouteflika, quelques djihadistes et les plumitifs de la police politique prient ainsi les Algériens d’y participer. Toutefois, tout indique que le boycott pulvérisera les précédents records. En effet, on a déjà brulé les cartes du vote en Kabylie, et, à l’échelle nationale, plusieurs syndicats, des comités de citoyens, de chômeurs, des partis politiques et des personnalités éminentes de la société civile appellent les Algériens au boycott, seul position qui ne déshonore pas. D’après un sondage de KalimaDZ (près de 1200 participants), 82% des Algériens vont boycotter. Et les manipulations coutumières, les fausses promesses et autres menées du régime ne serviront à rien, le peuple ayant fait son choix depuis belle lurette.

Nouvelles menaces contre Mellouk

(El Watan) Benyoucef Mellouk est de nouveau ciblé. Pas plus tard que vendredi 9 mars, un procureur général près d’une cour de justice lui a offert un café pour prendre le temps de lui conseiller, gentiment mais avec beaucoup d’insistance, d’arrêter de parler à la presse de l’affaire des magistrats faussaires. Ce qui est grave, c’est cette personne bien placée  qui est venue, il y a une vingtaine de jours avec son chauffeur, jusque devant la demeure de Mellouk, à Blida, pour le menacer en des termes qui ne prêtent pas à équivoque. L’agent en question avait dit : «Voilà, on peut te faire mal. Tu as des enfants et tu dois donc faire très attention sinon tu n’auras qu’à t’en prendre à toi-même.»

Nasr-eddine Lezzar : Sonatrach supporte le fisc des partenaires étrangers

 
Membre de la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale et expert à long terme auprès de l’Union européenne, maître Nasr-Eddine Lezzar revient, dans cet entretien, sur les aspects juridiques du conflit opposant la compagnie nationale des hydrocarbures à la firme américaine Anadarko et au groupe danois Maersk. Me Lezzar, appelé par nos soins, est allé au-delà de la polémique  suscitée par le recours de Sonatrach à un règlement à l’amiable de son conflit avec ses partenaires. Il décèle des vices de fond dans les relations contractuelles et fiscales liant Sonatrach à ses partenaires, dont certaines de ces carences sont à l’origine de son différend avec Anadarko et Maersk.

Les mosquées «réquisitionnées» par le régime

Ghlamallah invite les citoyens à aller voter


(El Watan) Le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs mobilise les fonctionnaires des mosquées pour des missions de sensibilisation. Les imams devront exhorter les Algériens à accomplir «leur devoir de citoyenneté en prévision du prochain scrutin», a déclaré, samedi dernier à Sétif, Bouabdallah Ghlamallah. Les mosquées, lieu de prière et de quiétude, sont ainsi réquisitionnées par l’administration pour faire de la politique. Si beaucoup saluent l’interdiction faite aux wahhabites de discourir dans les «maisons de Dieu», d’autres s’interrogent sur le geste du ministre des Affaires religieuses.
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