lundi 19 mars 2012

Le destin de l’Algérie : de la guerre au totalitarisme, partie 1 (dossier)

À l’occasion du cinquantenaire des Accords d’Evian signé le 18 mars 1962, en vertu desquels un cessez-le-feu est observé par l’ALN et le FLN d’un coté, et l’armée française, de l’autre, à partir du lendemain, 19 mars à midi, après plus de sept ans de guerre atroce, «Informations et Réflexion» invite ses lecteurs à lire la première partie (6 articles) d’un dossier spécial, «Le Destin de l’Algérie : de la Guerre au Totalitarisme», comprenant au total 16 articles sur la guerre d’indépendance algérienne et, surtout, l’Algérie indépendante. La seconde partie (10 articles) dudit dossier sera publiée à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance, début juillet prochain. Quant à la première partie, elle contient, donc, six articles. Les auteurs de ces articles sont : Mohammed Harbi (historien), Djoudi Attoumi (officier de l’ALN), Abdelmadjid Merdaci (sociologue), Ahmed Rouadjia (sociologue), Saïd Sadi (homme politique).

I- La guerre d’Algérie a commencé à Sétif
par Mohammed Harbi, mai 2005
Désignés par euphémisme sous l’appellation d’« événements » ou de « troubles du Nord constantinois », les massacres du 8 mai 1945 dans les régions de Sétif et de Guelma sont considérés rétrospectivement comme le début de la guerre algérienne d’indépendance. Cet épisode appartient aux lignes de clivage liées à la conquête coloniale… Lire la suite ici


II- La fin d’un long calvaire dans les maquais
par Djoudi Attoumi, 19 mars 2012
Nous sentions que la fin de la guerre était si proche, nous écoutions chaque heure, les bulletins d'informations. Dans le refuge, les civils et les moudjahidine sont en fête. Pour tempérer un peu leur ferveur, je tins une réunion, le soir, avec tous les combattants et les civils présents. En ma qualité de commissaire politique de la Région III, je me devais de les éclairer sur les dangers qui nous guettaient: «Le peuple a fait son choix, un choix définitif, malgré la propagande colonialiste. Ce choix s'est concrétisé par son adhésion totale et indéfectible à l'ALN et au FLN. En outre, l'Armée française est minée de l'intérieur, en plus des pertes qu'elle a subies pendant sept années et demie de guerre. Mais sachez que la guerre n'est pas terminée… Lire la suite ici

III- Les accords d’Evian à l’aune des désaccords algériens
par Abdelmadjid Merdaci, 19 mars 2012
Le 18 mars 1962 étaient scellés, entre la délégation du gouvernement français et celle du GPRA, ce qui allait devenir pour l’histoire «Les accords d’Evian» et dont l’aspect le plus emblématique était l’application du cessez-le-feu à compter du 19 mars à midi. Dans la soirée du 18, le général de Gaulle s’adresse aux Français auxquels il annonce la fin des combats soulignant notamment que «le cessez-le-feu en Algérie, les dispositions adoptées pour que les populations y choisissent leur destin, la perspective qui s’ouvre avec l’avènement d’une Algérie indépendante »… Lire la suite ici

IV- Harkis : La comparaison avec la collaboration en France n’est pas pertinente
par Mohammed Harbi, février 2008
L’idée d’un choix opéré de la part des harkis de se battre aux côtés de la France durant la guerre d’Algérie est loin de s’appliquer à la plupart d’entre eux. Les harkis sont devenus une communauté en France et non pas pendant la guerre d’Algérie. Il est important de souligner ce fait, car, quand on parle aujourd’hui de la « communauté harkie », on a l’impression que les harkis existaient comme une force constituée pendant la guerre d’Algérie. Or, ce n’était pas le cas… Lire la suite ici

V- L’obsession de la mémoire de part et d’autre de la Méditerrannée
par Ahmed Rouadjia, 18 mars 2012
Comme je l’ai déjà écrit, la mémoire est un enjeu plus symbolique et politique que scientifique. Aussi bien en France qu’en Algérie, les commémorations sont la réaffirmation de la spécificité et de l’identité nationale, en opposition à celle de l’Autre. En même temps qu’elles traduisent la «fidélité» aux origines communes, les commémorations des dates fondatrices de la nation visent, consciemment ou non, à renforcer chez tous le sentiment de ce qu’il y a de spécifique et de «supérieur» chez celle-ci par rapport à d’autres nations ou groupes humains considérés comme «inférieurs» ou ayant un passé moins «glorieux»… Lire la suite ici

VI- Algérie : Main basse sur l’histoire
par Saïd Sadi
Il faut connaître la vie et la mort du colonel Amirouche ainsi que le sort réserve à ses restes pour mieux comprendre la réussite de l’insurrection du 1er novembre 1954 et l’échec de l’Algérie d’aujourd’hui. Légende vivante pendant le conflit, il fut tué avec son collègue, le colonel Haoues, le 28 mars 1959, par une armada déployée par le général Massu, informé de son déplacement vers la Tunisie. Il s’y rendait pour exiger la dissolution de l’armée des frontières de Boumediene et des services secrets de Boussouf qui préparaient déjà l’après-guerre. Le pays venait de basculer dans un abime où il macère toujours… Lire la suite ici

Bonne Lecture !
Note :
Dans chaque article figure sa source. La deuxième partie, comportant 10 articles, est, à l’évidence, plus importante. Elle sera publiée entre le 03 et le 05 juillet 2012.

Dossier réuni par Lyes Akram

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