mercredi 6 juin 2012

Hausse inquiétante de la pédophilie en Algérie : près de 4000 cas en 2011

Par Salima Tlemçani
Considérée comme la violence la plus dévastatrice, la pédophilie gagne du terrain. Chaque année, le nombre de victimes augmente. En 2012, les services de sécurité ont enregistré 847 cas de mineurs victimes de pédophilie. Ils étaient 3988 recensés en 2011 et 2507 en 2010.
La progression inquiétante est loin de représenter la réalité sur le terrain eu égard à la loi de l’omerta et aux pesanteurs de la société. Elle démontre, cependant, que nos enfants ne sont en sécurité ni dans la cellule familiale ni dans l’espace public. Un père accusé par ses trois filles mineures de violences sexuelles ; un imam dénoncé par le frère de sa femme, âgé de 6 ans, pour les sévices pervers qu’il lui faisait subir ; un professeur de musique confronté par son élève, une adolescente, qui souffre des actes qu’il lui faisait faire ; des élèves qui subissent les mains baladeuses de leurs entraîneurs…

Ce sont là quelques exemples de ces milliers d’enfants victimes de pédophilie qui souffrent en silence. C’est le cas du petit Oussama qui a comparu, il y a une semaine, devant le tribunal criminel d’Alger. Dans la salle d’audience, sa mère, vêtue d’un djilbab, fait les cent pas. Elle semble très inquiète. L’histoire qu’elle nous raconte nous laisse sans voix. Agé de 6 ans, Oussama doit témoigner contre le mari de sa fille. «Je ne veux pas que mon fils soit entendu devant tout ce monde», nous dit-elle, avant que le policier ne lui fasse savoir que son affaire va passer à huis clos. Les faits remontent à deux ans. «Ma fille a emmené son frère chez elle. Elle habite à quelques encablures de la maison. Il a passé la nuit avec elle. Il y a eu une dispute avec son mari et, le lendemain, elle est venue chez moi. Je suis partie chercher mon fils qu’elle avait laissé derrière elle. Je ne sais même pas pourquoi ma fille et son mari se sont disputés», raconte-t-elle d’une voix nouée.
«C’est en faisant prendre un bain à mon fils que ce dernier m’a raconté ce que mon gendre lui a fait faire. C’est très grave. Mon fils m’a raconté dans le détail la fellation qu’il a été obligé de faire. J’ai senti la terre trembler sous mes pieds. Je l’ai tout de suite emmené à la brigade de gendarmerie, qui l’a orienté vers un psychologue. J’ai déposé une plainte et, durant des mois, c’était le calvaire. L’auteur a nié les faits. Il a dit au juge que mon mari et moi regardons des films osés en présence de mon fils. C’est irréel. Aujourd’hui, l’affaire doit passer devant le tribunal criminel et je ne sais comment mon fils va réagir après avoir subi une thérapie de deux ans», témoigne cette mère dont le mari, un repenti, ignore totalement cette histoire. Nous ne savons pas quel a été le verdict. Le procès, comme tous ceux liés aux affaires de mœurs, s’est tenu à huis clos. Le cas de cet enfant n’est pas isolé. Le phénomène prend de l’ampleur.
Les chiffres avancés par les services de sécurité sont ahurissants, que ce soit dans les villes ou à l’intérieur du pays. Ainsi, sur les 732 mineurs victimes de violences durant les quatre premiers mois de l’année en cours, 307 ont subi des violences sexuelles. Les filles sont plus confrotées au viol avec 39 cas, alors que les garçons sont plutôt sujets aux attentats à la pudeur avec 104 cas de garçons contre 63 filles. La police a enregistré, durant la même période, 627 enfants victimes de violences sexuelles. Ces chiffres ont connu une hausse significative entre 2010 et 2012. Ainsi, sur les 1753 affaires de mineurs traitées en 2010 par la gendarmerie, 933 concernent des cas de violence sexuelle. On relève que 457 enfants ont subi des actes qualifiés d’attentat à la pudeur, dont 300 garçons.
Les homicides volontaires et involontaires concernent 262 enfants, alors que les viols ont touché 107 filles et l’inceste 7 enfants. Ces chiffres ont connu une hausse en 2011, puisque sur 2440 mineurs victimes de violences, 2260 ont été victimes de pédophilie. Parmi eux, 832 (dont 449 garçons) ont fait l’objet d’attentat à la pudeur, 132 filles ont été victimes de viol et 4 d’inceste. Une progression inquiétante, relevée également par le réseau Nada de défense des droits de l’enfant, à travers les plaintes qu’il reçoit quotidiennement par le biais du numéro vert (33 30) mis en place en 2008 pour dénoncer les violences contre les enfants.
Le président de ce réseau, Abdelkader Araar, affirme qu’en 2012, 1150 plaintes ont été reçues, parmi elles 150 concernent les abus sexuels qui vont de l’attouchement jusqu’au viol. De juin 2010 à décembre 2011, le réseau, ajoute notre interlocuteur, a reçu 13 000 appels portant dénonciation de différentes formes de violences à l’égard d’enfants et ce, dans 15 wilayas. Sur les 700 cas que le réseau a pris en charge, 103 ont subi des agressions sexuelles. Pour M. Araar, «l’âge des victimes varie de 2 à 18 ans et la catégorie de plus en plus touchée est celle des moins de 8 ans. Les victimes d’abus sexuels sont issues de toutes les catégories sociales et il en est de même pour les pédophiles qui se comptent, dans une forte proportion, parmi les étrangers».
Selon lui, la cellule familiale «devient de plus en plus un lieu de tous les dangers pour les enfants, alors qu’avant, c’est la rue qui avait cette réputation. Nous constatons, à travers les plaintes que nous recevons, que les victimes de violences sexuelles sont de plus en plus parmi les plus proches des enfants. Les filles sont les premières à se plaindre du comportement de leur père, frère, cousin ou autres membres de la famille. Cela va de l’attouchement jusqu’au viol. Les conséquences sont désastreuses. La fille fugue du domicile familial et se retrouve dans la rue, notamment lorsqu’elle est enceinte», explique notre interlocuteur. Selon lui, même s’ils viennent en troisième position après la maltraitance et les violences physiques, «les abus sexuels sont plus graves parce que leurs conséquences sur les victimes et la famille sont extrêmement dévastatrices», dit-il.
Il plaide pour une législation contraignante qui «rend la dénonciation des violences à l’égard des enfants obligatoire. Il est très important que les parents, les enseignants, les voisins et les médecins, quand ils sont témoins de violences, puissent informer. Il y va d’abord de la santé de l’enfant, mais également de celle des autres qui seront à tout jamais menacés parce que le silence encourage les auteurs». En fait, cette tendance à la hausse de la pédophilie est encouragée par l’omerta toujours de mise lorsqu’il s’agit de protéger un membre de la famille auteur de l’agression. Souvent, souligne une psychologue de la brigade des mineurs de la Gendarmerie nationale, «les violences ne sont découvertes qu’après une fugue du domicile familial, une grossesse ou un infanticide».
Pour les spécialistes, aucun enfant n’est à l’abri de ces pratiques perverses, que ce soit au sein de la cellule familiale, à l’école, dans la rue ou ailleurs.
Lors d’une journée d’étude sur le sujet organisée, il y a une semaine, à l’université de Batna, par l’association Aurès-Santé et le service de pédiatrie du CHU de la ville, le docteur Farid Bouaziz, médecin légiste, a tiré la sonnette d’alarme en affirmant : «Une moyenne de 1000 cas de violences sur des enfants sont recensés au sein de son service, dont certains ont entraîné la mort. C’est un indicateur inquiétant de l’ampleur de ce fléau.» Un cri du cœur qui doit interpeller, à plus d’un titre, les autorités et le mouvement associatif sur l’urgence d’une prise en charge psychologique des victimes, sur la nécessité d’installer des mécanismes de dépistage et de dénonciation rapides de la pédophilie, mais également sur la mise en place d’un dispositif de prévention et de répression contre les pédophiles. Les violences sexuelles, faut-il le préciser, sont les plus dévastatrices par leurs conséquences sur les enfants.

Salima Tlemçani
In El Watan 2012-06-06
(Le titre a été changé. L'original : Hausse inquiétante des abus sexuels contre les enfants en Algérie)

La commissaire Kheïra Messaoudène : 
«La pédophilie est la conséquence d’une crise morale»

Les derniers bilans de la gendarmerie et de la police montrent une évolution inquiétante de la pédophilie en Algérie.
Ainsi, durant les premiers mois de l’année en cours, les services de police ont enregistré 627 cas de violence sexuelle sur des enfants. Ce qui est considérable par rapport aux chiffres des années précédentes. Dans les centres urbains, le nombre de cas de pédophilie est passé de 1573 victimes en 2010 à 1728 en 2011, avec une forte proportion de filles (906 en 2010 et 955 en 2011). L’inceste représente 18 cas en 2010, dont 14 filles, et 14 cas en 2011, dont 10 sont des filles. Pour les quatre premiers mois de l’année en cours, l’inceste a touché 7 enfants.Pour la commissaire Kheïra Messaoudène, «les enquêtes sur les violences sexuelles contre les enfants sont les plus difficiles à mener vu la difficulté à obtenir des témoignages et surtout les preuves, notamment lorsqu’il s’agit d’inceste, ou encore lorsque la victime se plaint d’attouchements et autres actes qui ne laissent pas de trace».
Selon elle, les cas d’inceste sont souvent constatés à la suite d’une fugue ou d’une grossesse. «Nous les découvrons fortuitement, après une longue discussion avec la victime. Souvent, la maman, même si elle est au courant, ne parle pas de peur des conséquences.» Elle relève un nouveau phénomène qui, lui aussi, prend des proportions alarmantes : «Les violences sexuelles commises par les enfants contre d’autres enfants sont en train de connaître une hausse importante. Les raisons sont multiples et souvent, ce sont la télévision et internet qui sont à l’origine de ces actes.» Mme Messouadène ajoute que ces cas sont constatés aussi bien dans les grandes villes qu’à l’intérieur du pays.
Elle précise que la crise morale qui s’installe dans notre société est l’une des causes de ces violences : «Il y a des comportements qui encouragent la violence et brisent les valeurs de la société. Nous sommes en plein dans l’après-terrorisme. La violence a été banalisée et nous avons vu que des écoliers ont agressé leurs camarades de classe, à proximité de l’école, sans que les passants n’interviennent. Les coups et blessures volontaires chez les mineurs constituent la catégorie de violences la plus répandue après les vols. Ils sont passés de 2558 en 2010 à 2063 en 2011 et à 615 durant les quatre premiers mois de l’année en cours.»
L’officier note par ailleurs que les garçons autant que les filles sont exposés aux agressions sexuelles et que les actes contre nature viennent en première position. Elle regrette l’insuffisance de structures de prise en charge des enfants victimes de violence, mais surtout de mécanisme efficace de dénonciation de ces actes.

Salima Tlemçani
In El Watan 2012-06-06


Me Farouk Ksentini. Président de la Commission consultative pour la défense des droits de l’homme
«Il faut un tribunal pour juger les crimes et délits contre les enfants»

Président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la défense des droits de l’homme, maître Farouk Ksentini plaide pour un tribunal spécialisé dans les crimes et délits commis contre les enfants.

-Le phénomène de la pédophilie prend de l’ampleur. Pensez-vous que cette hausse est due au fait que les gens dénoncent de plus en plus ?
-Chaque année, nos enfants sont de plus en plus exposés à ce fléau inquiétant qui change selon l’évolution des mœurs au sein de notre société. En plus, il faut effectivement relever que les gens dénoncent de plus en plus ces violences.

-Le phénomène est-il lié plus aux mœurs ou à l’inefficacité de notre législation ?
-Je pense plutôt qu’il est lié aux mœurs de la société. L’Algérie est inondée par la pornographie européenne et elle n’a rien pu faire pour endiguer cette agression. Les chaînes de télévision et internet sont pour beaucoup dans la frustration mais aussi dans la perversion des mœurs. Il n’y a aucune restriction et les parents sont tout aussi impuissants que l’Etat. Il faut reconnaître que les lois existent mais elles ne sont pas exemplaires. Elles nécessitent une amélioration pour être en adéquation avec l’évolution de la société. Nous avons, dans le cadre de la Commission nationale consultative de défense et de promotion des droits de l’homme, mis en exergue ce volet lié aux violences à l’égard des enfants et appelé à ce titre à une réforme des textes existants en la matière.

-Pensez-vous que l’instauration d’un tribunal pour les crimes et les délits commis contre les enfants auquel vous appelez pourrait réduire le fléau ?
-Nous avons appelé à une telle juridiction dans le cadre de la spécialisation des juges dans les affaires liées aux violences contre les enfants qu’elles soient physiques, sexuelles ou autres, vu leur gravité sur l’avenir des générations. Il va aider le travail préventif contre ce fléau mais aussi permettra d’encadrer les victimes à travers le renforcement des moyens de reconstruction et de réparation. N’oublions pas que les enfants constituent la catégorie la plus fragile et la plus vulnérable, dont la protection incombe en premier lieu à l’Etat.

Salima Tlemçani
In El Watan 2012-06-06


Nadia Aït Zaïna. Directrice du Cidef : 
«Les mamans doivent dénoncer les proches qui abusent des enfants»

Pour la juriste Nadia Aït Zai, directrice du Centre d’information et de documentation sur les droits de la femme et de l’enfant (Cidef), les mères doivent, quoi qu’il advienne, briser le tabou et parler  des violences sexuelles en dénonçant l’auteur qui peut être le père, le frère, l’oncle ou le cousin.

-Chaque année, le nombre de cas d’enfants victimes de violence sexuelle augmente autant pour les filles que les garçons. Comment interpréter cette évolution ?
-Lorsque l’on parle de ce genre de violence à l’égard des enfants, on a tendance à l’attribuer au mode de vie des personnes qui la pratiquent, particulièrement lorsque ces dernières vivent à plusieurs en promiscuité dans l’exiguïté d’un logement, mais la réalité a démontré qu’elle ne se pratique pas uniquement en milieu familial. Elle est exercée sur les enfants dans la rue et, à moindre échelle, à l’école ou dans d’autres lieux privés et publics, quand elle n’est pas accompagnée de meurtre ou d’enlèvement et de séquestration.
Si évolution il y a, il faut l’attribuer au fait que les comportements sociaux ont changé, à l’existence d’une frustration sexuelle mais aussi au fait que la promiscuité familiale existante encore s’est étendue à une promiscuité sociale dans l’espace public.
Les enfants dans une grande ville ou dans un nouveau quartier, où l’on pense que les gens se connaissent, sont livrés à tous les dangers lorsqu’ils ne sont pas surveillés par leurs parents. Trop confiants, ces derniers, souvent la mère, les laissent jouer dans la rue, sur le pas de leur porte ou de l’immeuble ou les envoient faire des courses à un âge qui défie l’entendement. Combien de fois avons-nous vu des enfants de 5 ou 6 ans porter une baguette de pain ou une bouteille de limonade sortir de l’épicerie du coin. L’enfant de cet âge est envoyé par la mère qui est soit interdite de sortie soit trop confiante et surestime les capacités de son enfant responsabilisé trop tôt. Une rencontre avec un inconnu, et c’est la mauvaise pour l’enfant.

-Pensez-vous que cette augmentation puisse être liée au fait que les dénonciations soient plus importantes ou au fait que la loi ne soit pas aussi répressive à l’égard des auteurs ?
-Il faut attribuer l’augmentation au fait que les parents, l’un des parents ou un proche parlent et même les associations ou amis dénoncent l’agression, la violence sexuelle, (inceste, attouchements ou viol). Il ne faut pas penser que la loi est clémente pour les auteurs de ces actes. Au contraire, elle est répressive. Le code pénal sanctionne ces infractions qualifiées de délits ou crimes. La sanction est aggravée lorsque l’acte est commis sur des enfants. Si elle est le fait du père et que la mère se tait, cette dernière peut être poursuivie pour complicité, sauf exception.
Rappelons-nous l’affaire de Baba Hassen, l’agression sexuelle est commise par le père sur ses trois filles, la mère le sait et se tait, car elle est terrorisée par son mari. C’est la tante qui dénonce l’agression sexuelle. Le juge n’a pas poursuivi la mère, car il a considéré que les filles avaient besoin d’elle et qu’elle-même était une victime. C’est pourquoi, quoi qu’il advienne, les mères doivent briser le tabou et parler de ces violences en dénonçant l’auteur qui peut être le père, le frère, l’oncle ou le cousin. Les filles ou garçons victimes de ces agressions doivent également le dire et désigner leur auteur, ami ou étranger connu. D’ailleurs, il leur est permis dans la loi algérienne, une fois devenus majeurs, de porter plainte contre leur agresseur.
C’est dire que la loi existe, il faut juste l’appliquer et ne pas la diminuer. De plus, lorsqu’il s’agit d’une mineure qui se fait violer ou agresser sexuellement, il ne faut pas la marier à son agresseur. Les parents ne doivent pas accepter la demande des magistrats qui consiste à régler le problème en mariant la victime à l’agresseur. Ce qui le disculpe et lui permet d’échapper à toute sanction. Les juges appliquent automatiquement la disposition du code pénal qui prévoit cette vieille pratique française. Nous avons demandé son abrogation, car il est inadmissible de marier la jeune fille mineure à son violeur.

-Les statistiques des services de sécurité montrent que les cas d’inceste sont souvent découverts fortuitement, soit après une grossesse, soit après un infanticide. Quel est votre avis ?
-Fortuitement, oui, par rapport aux cas qu’ils ont enregistrés, grossesse ou infanticide. Cela démontre que c’est encore tabou et que la mère, qui est au courant de cet acte, se voile la face pour différentes raisons. Parler, c’est jeter l’opprobre sur toute la famille. C’est la honte. Elle ne dit rien, car le père est celui qui subvient aux besoins de la famille, il est violent et menace s’il est dénoncé. Parfois, les enfants ne sont pas crus par la mère qui les accuse de menteurs. C’est dans ces cas que le signalement a toute son importance pour toute personne qui soupçonne de tels actes.

-L’instauration d’un tribunal spécial pour juger les crimes et les délits contre les mineurs est-elle une réponse pour faire face au phénomène de la violence contre les enfants en général et la pédophilie en particulier ?
-Un tribunal pour enfants oui, sinon pour ce genre d’infraction à l’égard d’un mineur il y a une procédure efficace, rapide, à huis clos, qui, après la qualification des faits par le juge d’instruction, l’auteur est mis en prison dans l’attente, souvent de courte durée, du procès.

Salima Tlemçani
In El Watan 2012-06-06

2 commentaires :

  1. LA LOI PROTÈGE LES PÉDOPHILES DE JEUNES GARÇONS EN QUALIFIANT PÉNALEMENT CES VIOLS EN SIMPLE "ABUS SEXUELS"

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  2. suis tout à fait d'accord! parce que un homme ne tombe pas "enceinte" c'est comme si c'était pas grave: les pédophiles ont de beaux jours de prédateurs devant eux. c'est monstrueux!! ça fait peur pour nos enfants. assez de lâcheté!

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