samedi 1 octobre 2011

Un prix Nobel de la paix pour le printemps arabe ?


LEMONDE.FR avec AFP et Reuters 
A une semaine de l'attribution du prix Nobel de la paix, le 7 octobre, les spéculations vont bon train sur la possibilité de voir une égérie du printemps arabe, la vague de contestation populaire qui a déferlé sur l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient cette année, recevoir le prix en 2011. L'un des fondateurs du mouvement égyptien de la jeunesse du 6 avril, Israa Abdel Fattah, le cybermilitant égyptien Wael Ghonim, et la blogueuse tunisienne Lina Ben Mhenni font figure de favoris à la veille de la dernière réunion du comité Nobel, vendredi 30 septembre à Olso. Le prix de médecine ouvre lundi la saison des Nobel 2011, avant la physique, la chimie, la littérature, la paix et l'économie, mais les noms des candidats sont tenus secrets.

NOMBRE RECORD DE CANDIDATS 
Le comité Nobel norvégien, qui décerne le prix de la paix, a confirmé un nombre record de 241 candidats pour succéder au dissident chinois Liu Xiaobo. Parmi eux, l'historien des Nobel Asle Sveen verrait bien les cinq membres du comité choisir de récompenser des acteurs du printemps arabe, notamment la blogueuse tunisienne Lina ben Mhenni, qui a tenu la chronique de la révolution sur Internet. "C'est une musulmane modérée, une femme, dont la récompense constituerait un soutien aux médias sociaux [dans la diffusion des révoltes populaires] et au printemps arabe", a expliqué M. Sveen. La dernière femme à avoir reçu le Nobel de la paix est, en 2004, l'écologiste kényane Wangari Maathai, morte dimanche. Dans la même veine, le directeur de l'Institut de recherche pour la paix d'Oslo, Kristian Berg Harpviken, propose l'Egyptienne Israa Abdel Fattah et le Mouvement du 6 avril, dont elle est l'une des fondatrices et qui a "joué un rôle clé dans le maintien du cap et de la non-violence des révoltes en Egypte".  

CYBERMILITANT 
Il évoque également un cybermilitant égyptien employé de Google au Moyen-Orient, Wael Ghonim, qui est un "militant non violent par principe" et qui a passé douze jours en prison pour avoir inspiré les manifestations de la place Tahrir au Caire. Le magazine Time en a fait l'une des personnalités les plus influentes de 2011. Parmi les autres noms qui circulent figurent ceux de la militante afghane des droits de l'homme Sima Samar, l'ONG russe Memorial, la pacifiste libérienne Leymah Gbowee, le premier ministre zimbabwéen, Morgan Tsvangirai, l'ex-chancelier allemand Helmut Kohl et l'Union européenne.

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